L'association L214 dénonce la mise à mort "moyenâgeuse" de jeunes cerfs pour leur viande. ©L214
Une nouvelle enquête d’L214 dénonce l’abattage archaïque de jeunes cerfs, dans l’irrespect le plus total des règles sanitaires. L’association porte plainte contre l’établissement et demande l’arrêt immédiat de l’activité. La Fondation 30 Millions d’Amis relaie cet appel.
Cela n’a malheureusement rien d’un conte de Noël… Dans un élevage de Courbeville en Mayenne, de jeunes cerfs sont abattus dans des conditions désastreuses pour leur viande qui sera consommée, par une poignée de consommateurs, à l’occasion des repas de fêtes de fin d’année.
C’est l’association L214 qui a révélé ces images de cruauté. « On constate que des cerfs sont encore conscients après l’étourdissement, déplorent les lanceurs d’alerte. Ils se contorsionnent et réagissent au coup de couteau alors qu’ils sont ligotés et maintenus par deux personnes. » À proximité, un bidon en plastique se remplit de sang au fil des mises à mort… Certains daguets ne succombent qu’après plusieurs passages de couteau, agonisant dans d’atroces souffrances.
Les règles sanitaires sont bafouées, selon les lanceurs d’alerte qui dénoncent des « équipements précaires », une « atmosphère poussiéreuse » et une « désinfection inexistante ». « Pour atteindre le front de l’animal avec le pistolet à tige perforante, l’éleveur monte… sur une chaise en plastique », ajoutent-t-ils.
« L’opacité est totale sur les conditions d’abattage des cervidés et c’est la première fois que L214 à l’occasion de les documenter, tance Sébastien Arsac, porte-parole de l’ONG. Ces pratiques d’un autre âge doivent définitivement cesser ! » L’association L214 a porté plainte contre l’établissement pour mauvais traitements et demande la fermeture immédiate de la salle d’abattage.
De son côté, la Fondation 30 Millions d’Amis demande, une nouvelle fois, au ministère de l’Agriculture de prendre enfin des mesures vers une sortie du modèle intensif, à la faveur d’un système plus éthique et respectueux du bien-être animal… Un souhait partagé par l’opinion publique puisque 83 % des Français sondés souhaitent l’interdiction de l’élevage intensif (Baromètre Fondation 30 Millions d’Amis /Ifop, 2023).
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