Fondation 30 Millions d'Amis

Fondation 30 Millions d'Amis
Faites un donFaire un don

La Ferme des Aubris

La Ferme des Aubris, un havre de paix pour les équidés maltraités ou abandonnés

Le refuge de la Tuilerie

Refuge "la Tuilerie" un havre de paix pour les animaux sortis de l'enfer

 €

Votre don ne vous coûte que
XXX après réduction fiscale

Faune

Les centres de soins de la faune sauvage saturés, conséquence du changement climatique

Victime des incendies qui ont ravagé la Gironde en 2022, cet écureuil a été soigné en centre de soins. ©Centre de soins LPO Aquitaine

Dans les centres de soins de la faune sauvage, les admissions d’animaux en détresse sont de plus en plus nombreuses. En cause : le changement climatique et ses effets dévastateurs que sont les canicules, incendies et intempéries. La Fondation 30 Millions d’Amis tire la sonnette d’alarme.

« L’été 2022 a connu une très forte augmentation des animaux accueillis suite à des épisodes climatiques extrêmes avec plus de 7 % des admissions en 2022 contre 0,9 % en 2021, déplore la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) dont les centres de soins ont accueilli plus de 20.000 animaux sauvages en 2022 (Communiqué du 16/03).

Canicule

En 2022, les températures caniculaires (supérieures de 2,3°C par rapport aux normales de saison) ont précipité la sécheresse des sols, causant à la faune sauvage une souffrance insupportable. Dans les airs, la canicule a notamment porté préjudice aux oiseaux qui nichent sous les toits, à savoir les martinets, moineaux et hirondelles. « Les oisillons cherchent à se rafraichir et tombent malheureusement très souvent au sol, constate la LPO. Beaucoup ont alors été redirigés vers les centres de soins, engendrant un surcroît d’activité pour nos structures déjà en ébullition. »

En milieu aquatique, la sécheresse et l’évaporation de l’eau ont entraîné la désoxygénation des habitats et la prolifération des algues et bactéries, responsables de maladies parfois mortelles et face auxquelles les centres de soins sont malheureusement impuissants. Sur terre, la chaleur du bitume a causé des brûlures aux animaux qui empruntent les routes pour rejoindre les sites de reproduction, notamment les hérissons qui comptent parmi les principaux animaux recueillis en centre de soins.

Incendies

Les incendies qui ont ravagé le sud-ouest de la France durant l’été 2022 ont fait d’innombrables victimes animales, brûlés ou intoxiqués par les fumées. Heureusement, certains animaux ont pu être secourus et recueillis en centres de soins. Parmi eux, des écureuils déshydratés et blessés, mais aussi des jeunes chevreuils affaiblis et désorientés, ou encore, des passereaux et rapaces épuisés.

Sans oublier les effets dévastateurs des tempêtes, toujours plus intenses à cause du changement climatique. « La faune sauvage, et en particulier les oiseaux marins, subissent de plein fouet ces intempéries qui les ralentissent dans leurs déplacements, les empêchent de se nourrir et les affaiblissent fortement », déplore le centre de soins Hegalaldia (64).  En janvier 2023, les tempêtes ont fait de nombreuses victimes sur les côtes basque et landaise : macareux moine, mouette tridactyle, mais aussi goéland, pingouin tordra, guillemot de Troïl, phalarope, mouette rieuse et gulmar boréale...  Quelques mois plus tôt, en juin 2022, ce sont des oiseaux urbains (étourneau, corbeau, merle, pigeon, tourterelle, choucas…) qui ont été victimes des orages de grêle qui ont frappé le centre de la France. Si de nombreux oiseaux ont pu être pris en charge, revigorés, réchauffés et soignés dans les centres de soins ; malheureusement, certains ont été découverts trop tard.

« La nette augmentation du nombre d’animaux sauvages victimes d’épisodes météorologiques extrêmes constitue une nouvelle illustration du lien indissociable entre changement climatique et déclin de la biodiversité, conclut Allain Bougrain Dubourg, Président de la LPO. Il n’y a pas d’autre option que de se mobiliser sans relâche pour préserver la faune qui en est victime ».

Un impératif : se mobiliser

S’il revient avant tout aux pouvoirs publics d’adopter des mesures urgentes et efficaces pour lutter contre le changement climatique ; en parallèle, tout un chacun peut aider, à l’image du petit colibri, la faune sauvage. Tout au long de l’année, des points d’eau, mangeoires et nichoirs peuvent être disposés dans les jardins ou sur les balcons. Il est également possible de créer de véritables havres de paix à la faveur de la petite faune, par exemple, en créant des îlots d’herbes hautes, des tas de bois ou des mares que les animaux apprécient tout particulièrement.

Et souvenez-vous des bons gestes à adopter face à un animal sauvage en détresse ! Afin de transporter l’animal vers le centre de soins le plus proche, il est essentiel de le placer dans l’obscurité pour lui éviter tout stress. Pour ce faire, il est impératif de se munir de gants et d’une serviette afin de le couvrir, avant de l’installer au calme dans un carton troué pour l’aération. Vous avez désormais toutes les clés en main pour aider les centres de soins et surtout… préserver la vie sauvage !

Commenter

  1. nous pour eux 29/03/2023 à 20:37:46

    Mais quelle tristesse tout cela ! Merci pour tout ce que vous faites car tout cela créé des forts dégâts. Merci pour tout ce que vous faites...

  2. pouguy 29/03/2023 à 18:33:37

    tout cela est la faute de l'humain, l'animal sauvage aujourd'hui n'a presque plus de territoire puisqu'on construit partout des lotissements, des zones commerciales et des autoroutes, les incendies en été qui sont allumés par l'homme et bien d'autres choses,  ils vivent là où ils peuvent c'est à dire dans un très petit territoire, du coup l'augmentation d'accidents envers eux est plus nombreux, la faute n'est pas uniquement au changement climatique, mais surtout à l'humain qui détruit la nature