Depuis son sauvetage, le rescapé a en effet repris du poil de la bête ; mais la cicatrisation fut longue. Car si les soigneurs sont parvenus à panser les stigmates physiques de son traumatisme passé en quelques semaines, il a fallu en revanche des mois pour soigner ses blessures morales. « Abîmé par la vie, sa reconstruction personnelle n’a pas été simple, explique Claire. Au début, Ozzy n’était pas socialisé, ni avec l’Homme, ni avec les animaux. Il a fallu beaucoup de temps pour trouver ses marques et prendre conscience que son passé est bien derrière lui. »

Des progrès immenses

Grâce au dévouement des soigneurs, ce battant a fait beaucoup de progrès : en balade sur la plage aux côtés d’autres congénères, ou une balle à la gueule dans les espaces verts du refuge, Ozzy regagne confiance en l’humain et apprécie même les caresses de l’équipe !

Malgré cette métamorphose, « Ozzy stresse très rapidement et a du mal à gérer ses émotions, prévient Claire. Sa famille d’adoption devra le respecter et vivre dans la douceur, il lui faudra un milieu calme, serein et apaisant ». Et parce qu’il s’ennuie rapidement, ses futurs maîtres devront le stimuler intellectuellement par des activités ludiques qui l’épanouiront. « Aujourd’hui, on veut juste son bonheur auprès d’une famille qui l’aimera comme il le mérite, et à la hauteur de la bravoure dont il a fait preuve », conclut sa sauveuse.