Un aigle, dont les plumes de vol ont été réimplantées manuellement, va être relâché samedi dans les environs de Mâcon (Saône-et-Loire), équipé d'une balise Argos pour suivre ses migrations ainsi que son régime alimentaire, a-t-on appris vendredi auprès des organisateurs.
DIJON, 17 sept 2010 (AFP) - Un aigle, dont les plumes de vol ont été réimplantées manuellement, va être relâché samedi dans les environs de Mâcon (Saône-et-Loire), équipé d'une balise Argos pour suivre ses migrations ainsi que son régime alimentaire, a-t-on appris vendredi auprès des organisateurs.
Le rapace, souffrant d'une malformation du plumage, était dépourvu des plumes de vol et présentait des excroissances au niveau du bec, le tout à cause de "carences alimentaires". "On a coupé les plumes de vol du rapace à quelques centimètres de leur racine. Sur cette base, on a ensuite réimplanté les plumes d'un oiseau mort à l'intérieur desquelles avait été collé un morceau de fibre de carbone", a expliqué à l'AFP Gilles Moyne, le responsable du centre de soins.
"On peut assimiler ça à des implants capillaires. Sur chaque aile, il y a 22 plumes et 12 sur la queue. L'opération, dont une partie a eu lieu sous anesthésie générale, nous a pris 7 heures 30", a-t-il ajouté. Le plumage du rapace, qui mesure près de 2 mètres d'envergure, s'est ensuite renouvelé intégralement lors de la mue. C'est donc avec ses vraies plumes qu'il sera relâché. "Si on n'avait pas procédé aux implants, les vraies plumes auraient cassé lors de la repousse car elles auraient été trop fragiles et les muscles de l'oiseau auraient été atrophiés par manque d'exercice", a conclu M. Moyne expliquant que l'oiseau avait pu voler en captivité.
Equipé d'une balise Argos, les déplacements de l'aigle pourront être suivis à distance pour savoir s'il a conservé son "instinct migratoire".Selon M. Moyne, "cette technique d'implants est vieille comme la fauconnerie. Seuls les matériaux évoluent".Samson, un jeune circaète Jean-le-Blanc, a été pris en charge il y a un an par le centre de soins Athénas de Lons-le-Saunier. Ce lieu reçoit et soigne chaque année plus de 1.200 animaux sauvages en difficulté, pour les relâcher dans le milieu naturel.
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