Quatre organisations écologistes grecques ont protesté lundi, au nom du respect de la biodiversité, contre une action de libération de milliers de visons menée récemment par des militants opposés au commerce de la fourrure.

ATHENES, 6 sept 2010 (AFP) - Quatre organisations écologistes grecques ont protesté lundi, au nom du respect de la biodiversité, contre une action de libération de milliers de visons menée récemment par des militants opposés au commerce de la fourrure.

"Indépendamment des motivations des inconnus" ayant procédé à cette libération, la semaine dernière, "libérer des espèces étrangères dans l'environnement est nuisible et peut être catastrophique pour la nature", relève un communiqué commun des quatre ONG.

"A l'heure où la biodiversité est menacée (...) les actions inopportunes de protestation susceptibles d'aggraver le problème sont condamnables", ajoute le texte, signé notamment des très respectées Société de protection des ours Aktouros et Société ornithologique grecque. L'attaque libératrice contre deux élevages de visons dans une région productrice de fourrures du nord-ouest de la Grèce, a été revendiquée au nom du Front de libération animale, une organisation internationale, selon un texte publié par le site alternatif d'information Indymédia.

"Nous avons voulu frapper l'industrie de la fourrure et les répugnantes villes" qui en sont le centre, Kastoria et Siatista, mentionne cette revendication. Plusieurs opérations de ce type, non-revendiquées, ont été menées ces dernières années dans la même zone de Grèce. En août 2009, les visons libérés avaient provoqué une hécatombe parmi les poulets et lapins des fermes environnantes, et beaucoup d'entre eux avaient trouvé la mort sur la chaussée de l'autoroute traversant la région, selon les autorités locales.