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Enquête

Déjà mis en cause pour cruauté envers des cochons, un élevage Herta autorisé à s’agrandir !

Sur les images diffusées par l'association : des porcs vivant sur un sol en béton souillé d’excréments, des truies mordant les barreaux de leurs cages, mais aussi des cochons malades et laissés sans soins. ©L214

Porcelets éliminés par « claquage », mutilation systématique de la queue et des dents, castration à vif, cochons malades et laissés sans soins, truies frappées… Des lanceurs d’alerte dévoilent les pratiques cruelles qui auraient cours dans l’élevage d’Ortillon (Aube), fournissant la marque Herta. L’association L214, qui publie l’enquête, a déposé plainte. Pour la Fondation 30 Millions d’Amis, la sortie du modèle de l’élevage intensif doit faire partie du programme des candidats à l’élection présidentielle.

Pour les animaux d’élevage, rien ne change ?! Moins d’un an après avoir dévoilé l’horreur d’un élevage industriel de cochons dans l’Allier (3/12/2020), des lanceurs d’alerte dénoncent – à nouveau – un fournisseur de la filière « Préférence » de la marque Herta. L’association L214 diffuse des images tournées cette fois-ci dans l’exploitation d’Ortillon (10) entre août et septembre 2021, et commentées par l'écrivain Jean-Baptiste del Amo (auteur de « Règne Animal », éd. Gallimard, 2016). On y voit des porcs vivant sur un sol en béton souillé d’excréments, des truies mordant les barreaux de leurs cages, des mangeoires grouillant de parasites, et des cochons malades – certains présentant de très grosses hernies, d’autres apparemment victimes de spasmes – laissés sans soins. En outre, des employés sont filmés frappant violemment les animaux à coups d’instruments tels que des panneaux de guidage (plaques en plastique rigide, NDLR).

Attention, ces images peuvent heurter la sensibilité du public. ©L214

Un élevage autorisé à s’agrandir, malgré les réserves

Pour les lanceurs d’alerte, de nombreuses pratiques enfreindraient les réglementations en vigueur, à l’instar du « claquage » des porcelets (élimination des animaux les plus chétifs en les frappant au sol, NDLR), contraire au règlement européen du 24 septembre 2009 définissant l’abattage d’urgence. Ou encore, de mutilations telles que la caudectomie (coupe des queues des porcelets afin d’éviter que les animaux ne se mordent entre eux sous l’effet de la promiscuité, NDLR) et de la coupe des dents à l’aide d’une tenaille, pratiquées de façon systématique et contrevenant de cette manière à l’arrêté du 16 janvier 2003 selon l’association, de même que l’absence d’eau disponible en permanence pour les truies gestantes en cage, et le défaut de matériaux manipulables pour les animaux.

En outre, si la castration « à vif » n’était pas encore interdite au moment de l’enquête (l’interdiction entrera en vigueur au 1er janvier 2022, NDLR), cet élevage procéderait toutefois au « déchirement des tissus », une méthode illégale depuis 2001, d’après L214. Nonobstant ces pratiques, dont certaines – à savoir : la caudectomie, la castration à vif et la coupe des dents systématiques – avaient fait l’objet de réserves de la part du commissaire enquêteur (rapport d’enquête publique), et en dépit d’une opposition des riverains (136 observations défavorables sur les 138 transmises), le préfet de l’Aube aurait pourtant autorisé en septembre dernier la société d’exploitation Promontval à s’agrandir pour détenir 5 000 animaux supplémentaires… passant ainsi à 25 000 cochons !

Tromperie du consommateur

 

Nous sommes face à une vaste tromperie du consommateur.
Johanne Mielcarek, L214

En France, 95 % des cochons abattus proviennent d’élevages intensifs (Interprofession nationale porcine), où les animaux sont confinés dans des bâtiments fermés et surpeuplés. Leader du marché, la marque Herta (détenue par les groupes Nestlé et par l’entreprise espagnole Casa Tarradellas, NDLR) ose pourtant affirmer sur son site : « Depuis 2013, nous avons créé notre propre filière porcine : “HERTA® s’engage filière Préférence”. Avec cette filière, HERTA® signe les prémices de l’élevage moderne et plus responsable. [...] La “filière Préférence” initie une démarche plus respectueuse de l’environnement et du bien-être animal. [...] Tous les éleveurs "filière Préférence" sont engagés à nos côtés pour faire évoluer les pratiques d’élevage. » Des affirmations trompeuses, à l’aune des images révélées par les défenseurs des animaux.

« Pour la seconde fois, L214 révèle l’envers du décor des élevages travaillant pour Herta et sa "filière Préférence". Le constat est sans appel : nous sommes face à une vaste tromperie du consommateur, confirme Johanne Mielcarek, porte-parole de L214, dans un communiqué. Loin d’être engagée à "faire évoluer les pratiques d’élevage", comme elle l’affiche, Herta va même jusqu’à fermer les yeux sur de nombreuses infractions qui rendent la souffrance des cochons plus aiguë encore. » Déposant plainte pour « mauvais traitements » et « tromperie du consommateur », l’association a par ailleurs lancé une pétition demandant à Herta de s’engager à bannir l’élevage intensif de sa chaîne d’approvisionnement.

Interpeller les candidats à l’élection présidentielle

 

Que vaut l’intelligence humaine si elle est au service d’une domination cruelle, d’une violence systémique ?
Jean-Baptiste del Amo

« Que vaut l’intelligence humaine si elle est au service d’une domination cruelle, d’une violence systémique ? Comment notre société peut-elle tolérer et cautionner une telle violence ? », s’interroge Jean-Baptiste del Amo à la fin de la vidéo de l’enquête. Plus de 8 Français sur 10 s’opposent à l’élevage intensif (baromètre Fondation 30 Millions d’Amis /Ifop, 2021). A l’approche de l’élection présidentielle, la Fondation 30 Millions d’Amis a lancé une campagne nationale pour interpeller les candidats afin qu’ils s’engagent à lutter contre la souffrance animale à travers des mesures concrètes.

Commenter

  1. gavroche69 06/12/2021 à 10:11:09

    Le regard de ce pauvre porc ne laisse aucun doute sur la souffrance endurée par ces pauves êtres vivants considérés comme des choses par des humains pas finis...

    Je persiste à penser que bien des gus qui travaillent dans ces domaines (élevages intensifs et abattoirs) prennent leur pied à infliger de telles souffrances.

    Il faut arrêter l'hypocrisie et l'excuse trop facile du "besoin de travailler" !!