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Enquête

Le traitement abject des cochons dans un élevage « filière Préférence » d'Herta

Les truies reproductrices, bloquées dans des cages métalliques durant la période d'allaitement, peinent à se lever par manque d'espace... écrasant certains de leurs petits sous leur poids. ©L214

Des salles de « maternité » cauchemardesques – jonchées de porcelets morts – jusqu'au bâtiment d'engraissement surpeuplé... L214 a enquêté sur un élevage intensif de cochons situé dans l'Allier et présenté comme « modèle » par la marque Herta. L'association porte plainte contre l'enseigne pour « tromperie du consommateur ». La Fondation 30 Millions d'Amis interpelle le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie pour mettre fin à l'élevage intensif.

Les belles paroles d'un côté... et la réalité – crue et sordide – de l'autre !? Loin des slogans publicitaires (« Le goût des choses simples »), une enquête de l'association L214 plonge dans l'enfer d'un élevage de la filière « Préférence » de la marque Herta, propriété des groupes Nestlé et Casa Tarradellas. Alors que l'enseigne met en avant sa « démarche plus respectueuse de l'environnement et du bien-être animal » sur son site web, le constat des lanceurs d'alerte est tout autre. Sur des images rendues publiques par l'association, des truies reproductrices, bloquées dans des cages métalliques durant la période d'allaitement, peinent à se lever par manque d'espace, écrasant certains de leurs petits sous leur poids ; un nouveau-né agonise avec la patte coincée dans une fente du sol, tandis que des porcelets jugés trop chétifs sont « claqués » – assommés à mort – par l'éleveur... Ignoble !

Attention, images choquantes. ©L214

Les lanceurs d'alerte ont également pu filmer des dizaines de cadavres de porcelets évacués par l'éleveur tels de simples déchets. Au sein du bâtiment dédié à la phase d'engraissement, les cochons élevés pour leur chair s'entassent les uns contre les autres dans des conditions d'extrême promiscuité. Alors que la réglementation impose la mise à disposition de matériaux à manipuler, tels que la paille, le foin et la sciure, les suidés disposent ici d'une chaîne accrochée au plafond pour seule « distraction ». La caudectomie – coupe de la queue – serait pratiquée selon L214 dans cet élevage de façon systématique, ce qui est interdit. Nonobstant cette mutilation censée éviter que les cochons ne mordent la queue de leurs congénères, les animaux en viennent malgré tout à s'entre-dévorer sous l'effet du stress.

Poussés à coups d'aiguillon électrique

 

Scandale après scandale, le gouvernement ne fait toujours rien !
Reha Hutin

Les images diffusées par L214 montrent également le lieu où sont « stockés » les animaux avant leur départ à l'abattoir. Ils s'y agglutinent en désordre, sans pouvoir se coucher tous en même temps. Un état « temporaire » qui, pourtant, va s'éterniser : les suidés y resteront plus de 19 heures sans nourriture, selon les lanceurs d'alerte. La vidéo révèle également la brutalité du chargement des porcs à bord des camions, dans lesquels ils sont poussés... à coups d'aiguillon électrique ! L'association porte plainte non seulement contre l'établissement pour maltraitance envers les animaux, mais aussi contre l'enseigne elle-même pour « tromperie du consommateur ». « Herta nous ment, accuse Sébastien Arsac, cofondateur de L214, dans un communiqué. Les élevages "Préférence" Herta ne sont pas respectueux des animaux et ne fonctionnent pas de façon plus "moderne et responsable" que la plupart des élevages intensifs standards. Ce sont des élevages sordides où les animaux passent une vie de souffrance. »

Si des industriels s'engagent progressivement à changer leurs pratiques, à l'instar du producteur de porc Hénaff en 2019, le gouvernement français, lui, reste inactif face à une volonté citoyenne pourtant indéniable : plus de 8 Français sur 10 réclament la fin de l'élevage intensif (baromètre Fondation 30 Millions d'Amis /Ifop - 2020). « La réglementation en vigueur autorise encore l'élevage en cages, l'élevage sur caillebotis, l'enfermement des animaux avec absence d'accès au plein-air, les fortes densités en bâtiments et les mutilations censées limiter les conséquences des agressions entre animaux qui résultent de ces conditions d'élevage, explique Sébastien Arsac, joint par 30millionsdamis.fr. Il est urgent de programmer et mettre en œuvre une sortie de l'élevage intensif afin de mettre fin à toutes les techniques d'élevage qui privent les animaux d'accès au plein-air. »

Moratoire immédiat sur l'élevage intensif

 

Jusqu'à quand nos dirigeants vont-ils tolérer ce traitement ignoble que l'on fait subir à tant d'animaux ?
Reha Hutin

« La fin de l'élevage intensif implique évidemment la fin de la consommation intensive de viande, ce qui rejoint certaines urgences climatiques, sanitaires et environnementales qui demandent des baisses d'entre 50 et 90 % de notre consommation de produits animaux », affirme Sébastien Arsac, préconisant à ce titre une série de mesures concrètes à mettre en œuvre dans les plus brefs délais : un moratoire immédiat sur l'élevage intensif (gel de toute construction, extension ou rénovation d'élevage ne garantissant pas d'accès à l'extérieur aux animaux) ; une option quotidienne sans viande dans la restauration scolaire et collective ; et enfin des campagnes publiques de promotion de l'alimentation végétale. « Nous ferons notre possible pour que [cette] question soit au cœur des élections de 2022 », assure le porte-parole de L214.

Pour Loïc Dombreval, député (LaRem) des Alpes-Maritimes, les responsabilités sont claires : « Ceux qui sont responsables de l'intensification de l'élevage, ce ne sont pas les éleveurs, mais les politiques. [...] Ce sont eux qui ont dit aux éleveurs, à la fin de la seconde guerre mondiale, qu'il fallait produire davantage, plus vite, et moins cher, pour en arriver à cette intensification dont on constate aujourd'hui tous les effets pervers », confie-t-il sans détour à 30millionsdamis.fr. Et d'ajouter tout aussi clairement, que « l'élevage intensif est une impasse, tant pour le bien-être et la santé humaine que pour l'environnement et pour la santé et le bien-être des animaux ».

Pour autant, « scandale après scandale, le gouvernement, lui, ne fait toujours rien », s'indigne Reha Hutin. « Même si certains établissements visés se remettent – au cas par cas en ''conformité'', jusqu'à quand nos dirigeants vont-ils tolérer ce traitement ignoble que l'on fait subir à tant d'animaux ? » interroge la Présidente de la Fondation 30 Millions d'Amis, interpellant – une nouvelle fois – le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie ainsi que le Président de la République Emmanuel Macron. Pour – enfin – changer de modèle d'élevage, la Fondation 30 Millions d'Amis continue de soutenir le Référendum d'Initiative Partagée (RIP) pour les animaux proposant 6 mesures pour mettre fin aux pires pratiques engendrant la souffrance animale.

Mise à jour (AFP), 4 décembre 2020 : "Herta a immédiatement diligenté un audit sur le bien-être animal dans cette exploitation", a indiqué l'entreprise, rappelant que, "parallèlement, les services publics ont procédé à un audit complet de la ferme". Selon la préfecture de l'Allier, un "contrôle inopiné" de l'exploitation a été déclenché dès mercredi. Ses conclusions ne sont pas encore connues à ce jour.

"Par mesure de précaution, Herta a demandé la suspension de l'approvisionnement en provenance de cette ferme, auprès de son fournisseur, pendant cette période d'enquête", a poursuivi la société. "A l'issue de cette phase d'analyse et si des manquements à la réglementation venaient à être constatés dans cet élevage, Herta arrêtera définitivement l'approvisionnement de cette exploitation", a-t-elle ajouté.

La diffusion de la vidéo de L214 a aussi des répercussions au Royaume-Uni, où les supermarchés britanniques Waitrose ont annoncé avoir suspendu la vente des saucisses au porc Herta "dans l'attente d'une enquête".

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  1. frimousse 08/12/2020 à 12:16:49

    Herta et toutes ces marques, c'est de la merde ! Et ceux qui maltraitent ces animaux aussi ! L'argent le rendement toujours plus, c'est ça qui gouvernent le monde aujourd'hui.....et on ne sait pas tout ! Heureusement, je ne suis pas complice de toutes ces atrocités, mais j'ai mon cœur qui saigne pour toute cette maltraitance animale ! 

  2. pharrow 07/12/2020 à 22:02:46

    c horrible pk faire sa a des êtres vivants sans défenses. Il faut vraiment pas avoir de coeur pour faire sa ,travailler la dedans juste pour l'argent c débile
  3. yannf 04/12/2020 à 22:22:15

     

    Les grosses sociétés ne diligentent des audits qu’une à deux fois par an et les fournisseurs le savent à l’avance.

     

    Les deux se tamponnent du bien être animal. Seul les bénéfices comptent.

     

    Les audits ne sont là que pour vérifier qu’il n’y ait pas trop de dépenses inutiles de la part du fournisseurs et qu’il respecte deux ou trois trucs genre niveau couleurs et calibre de la marchandise finale.

     

     

     

    Pour les sociétés de grands noms vendant en grandes surfaces, l’animal de consommation est comme ce que l’on apelle dans d’autres industries , métallurgie, papeterie, recyclage, etc, un produit non fini.

     

    Peu importe la façon dont-il a été élevé , transporté, abattu. Tant qu’il peut être refondu en barquette comme sur l’image photoshopée ou la pub, … On s’en tamponne.

     

     

     

    J’ai travaillé comme électromécanicien dans plusieurs usines agro-alimentaires donc je sais de quoi je parle.

     

     

     

  4. AnneV 03/12/2020 à 18:04:18

    Sordide, minable, monstrueux !!!! Les gouvernants ? "Bof ! ce ne sont que des cochons !" Ces cochons plus sensibles et intelligents que ces grattes-papier bien nourris et au chaud dans leurs résidences de 300m2 payées par ......nous ! Je pète les plombs là !