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Biodiversité

30 ans de suivi des oiseaux en France : le déclin atteint moins 30 % pour les espèces des milieux urbains et agricoles !

Le Chardonneret élégant compte parmi les 43 espèces d'oiseaux dont la population régresse depuis 1989. ©AdobeStock /Martin Pateman-Lewis

Oiseaux des villes et des champs voient leurs populations s'effondrer à cause des activités humaines, alertent la Ligue de Protection des Oiseaux – partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis –, le Muséum national d’Histoire naturelle et l’Office français de la biodiversité. Un constat issu de 30 ans de suivi participatif dans l’hexagone.

Pas de quoi siffler comme un merle ? Entre 1989 et 2019, quelque 2000 observateurs bénévoles ont recensé les populations de 123 espèces d'oiseaux les plus communes en France, dans le cadre du programme de Suivi temporel des oiseaux communs (STOC) organisé par le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), l'Office français de la biodiversité (OFB) et la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Trois décennies de suivi, à partir desquelles les trois institutions ont pu dresser un rapport de synthèse (31/05/2021). Si les organisateurs tiraient déjà la sonnette d'alarme en 2018, déplorant un déclin à « un niveau proche de la catastrophe écologique », leurs conclusions trois ans plus tard ne sont guère plus optimistes, dénombrant 43 espèces en déclin contre 42 stables, 32 en augmentation et 6 espèces dont la tendance est considérée comme « incertaine ».

Les pesticides au banc des accusés…

Les oiseaux familiers des villes – tels que les hirondelles et les moineaux friquet – sont « en fort déclin », avec « 28 % d'oiseaux en moins depuis 1989 » pour l’ensemble des espèces spécialistes des milieux urbains selon la LPO, le MNHN et l’OFB. « Les raisons sont encore mal expliquées, et certainement multiples », précisent les organisateurs dans leur rapport, pointant la « diminution des ressources alimentaires, notamment des insectes », la baisse « des sites propices à la nidification (perte de cavités due au ravalement des bâtiments et à l’abattage des vieux arbres, nettoyage des façades favorables aux hirondelles) » ainsi que la pollution.

 

Le modèle agricole intensif encouragé par la PAC est en grande partie responsable du déclin des oiseaux.
MNHN, OFB & LPO

La situation s’avère encore pire pour les oiseaux des milieux agricoles, tels que l'alouette des champs et les perdrix, qui ont perdu près du tiers de leurs effectifs (-30 %) en 30 ans. « Le modèle agricole intensif développé après-guerre et encouragé par la PAC [Politique Agricole Commune, NDLR] est en grande partie responsable [du déclin des oiseaux], pour avoir fait disparaître ou transformé leurs habitats et pour avoir diffusé massivement des produits chimiques, dont les pesticides », « en particulier les néonicotinoïdes », précisent les organisateurs par communiqué. En forêt, la situation semble moins dramatique avec tout de même une baisse des effectifs d’oiseaux en moyenne de 10 %.

… et le changement climatique

Les oiseaux doivent également composer avec le changement climatique. Sur la base des données du programme STOC et de ses équivalents européens, les chercheurs ont en effet montré qu’entre 1990 et 2008, les communautés d’oiseaux se sont décalées vers le nord pour s’adapter au réchauffement (Devictor et al., 2012). Par ailleurs, les scientifiques mettent en garde contre la « fausse bonne nouvelle » de l'augmentation de populations de certaines espèces jugées plus adaptables, comme le pigeon ramier ou la mésange bleue, cette hausse révélant selon eux « une uniformisation de la faune sauvage ».

Pour lutter contre le déclin des oiseaux et de leur diversité, plusieurs mesures ont toutefois fait leurs preuves, à l’instar des réserves naturelles ou encore « des aides financières conditionnées "scénarios verts" qui doivent être développées dans le projet de la nouvelle [PAC] », relèvent la LPO, le MNHN et l'OFB, prônant « l'arrêt de l'utilisation massive et déraisonnée des pesticides », « un soutien efficace à l'agro-écologie », « une réduction de l'artificialisation des sols » ainsi qu’un « soutien à la stratégie nationale des aires protégées ». « Le [programme] STOC joue un rôle crucial de lanceur d'alerte qui nous démontre scientifiquement l'urgence d'agir pour sauver les oiseaux et, avec eux, toute la pyramide du vivant », conclut Allain Bougrain Dubourg, Président de la LPO. Il est (plus que) temps d’agir !

(Avec AFP)

Commenter

  1. nous pour eux 10/06/2021 à 15:05:57

    Notre terre est mal barrée et heureusement que des associations existes pour essayer de faire changer les choses. L'avenir fait peur ! Il y a tant d'inconscients sur cette terre .... L'AVENIR FAIT PEUR !

  2. pouguy 09/06/2021 à 18:25:20

    la faune aux humains entièrement d'accord, mais aussi aux écologistes (pourtant je suis pour l'écologie mais correct et sensée) qui protègent que les nuisibles. dans ma communes des champs de blé ont été envahis par l'obligation des communes de logements sociaux, du coup chez moi je ne vois presque plus de passereaux mais je vois de plus en plus de corbeaux (toutes races), des pies, des pigeons et des tourterelles 

  3. sene0 09/06/2021 à 13:47:51

    Perso, je fais ce que je peux pour aider les oiseaux de mon lieu de vie, j'ai eu la surprise de voir un mpic épeiche revenir dans mon jardin se nourrir avec ses congénères, il est magnifique, d'autres aussi que je n'avais pas vu depius longtemps, j'en suis ravie. Comme d'habitude les peines pour ceux qui piègent les oiseaux ne sont pas suffisantes pour décourager les bourreaux de récidiver, il faut des peines plus accablantes et plus pénibles pour ces bourreaux !

  4. catherinebambi 09/06/2021 à 12:19:25

    En ce qui concerne les oiseaux, j'ai appris à nourrir les oisillons, avec des croquettes pour chaton trempées (mais pas noyées) dans de l'eau, du beafteck haché, du jaune d'oeuf (malheureusement), des fruits rouges, cerises, framboises... de la banane. Cela fonctionne assez bien. Il leur faut aussi beaucoup de chaleur. Dans le nid il fait très chaud et pas de courants d'air.

    Si on veut qu'ils retrouvent la liberté il ne faut pas leur parler pour ne pas qu'il s'habitue trop à l'homme.

    Malheureusement il faut aussi leur apprendre à chasser et je ne sais pas (pas encore) le faire.

    Un oiseau nourrit par l'homme et qui n'a pas appris à chasser, est, sauf miracle, condamné à très court terme dans la nature.

    J'ai eu le cas avec le premier oiseau que j'ai nourri. Je n'avais pas pensé qu'il fallait leur apprendre à chasser comme le font leurs parents qui sont de très bons parents.

    Les chats sont des prédateurs bien sûr. Ils les guettent et souvent ne les mangent même pas. Tout ceci est très mal fait. Mais les chats ne sont pour rien dans ce mode de fonctionnement et sont eux aussi très attachants. Réguler leur population aiderait les oiseaux.

    Une association est spécialiste des oiseaux : c'est l'association de protection des oiseaux des villes à Châtillon. C'est une association extraordinaire. C'est une grande chance que de la connaître. La Légion d'Honneur doit aller vers des personnes comme cela.

  5. catherinebambi 09/06/2021 à 10:56:34

    Oui c'est terrible.

    Je le constate et j'essaie de les aider.

    Les oiseaux sont une des merveilles de notre monde.

    Ils sont presque trop beaux pour être vrais.

    L'étourneau par exemple est d'une intelligence incroyable.

    Il se pourrait que ce soit parmi les oiseaux qu'il y ait les plus grandes intelligences.

    Quand allons-nous cesser de les détruire.