La streameuse Trinity est l’une des Justiciers du Cœur de la Fondation 30 Millions d’Amis. Engagée pour faire évoluer les mentalités sur la cause animale, dans le gaming et IRL, elle se mobilise pour sensibiliser la communauté des gamers. Elle livre ses motivations à 30millionsdamis.fr.
En avril 2021, la Fondation 30 Millions d’Amis annonçait sa collaboration avec des streamers bien connus de la scène française. Réunis sous la bannière des Justiciers du Cœur, ils s’engagent sur le long terme auprès de la Fondation pour soutenir son combat contre la souffrance animale. LEUR MISSION : faire évoluer les mentalités à travers le Gaming et changer concrètement les comportements IRL. Parmi ces Justiciers du Cœur, Trinity, l’une des pionnières du gaming en France.
Qu’est-ce qui vous a séduite dans Les Justiciers du Cœur de la Fondation 30 Millions d’Amis ?
Trinity. C’est une très belle idée ! Prêter main forte à la Fondation 30 Millions d’Amis dans cette aventure, ça coulait de source. J’en ressens une grande fierté. C’est énorme car l’émission a bercé mon enfance. J’avoue même avoir été intimidée. C’est un peu la consécration de mon engagement pour la cause animale.
Dans ma communauté, je suis identifiée « amie des animaux » depuis longtemps !
Quel est le rôle d’un Justicier du Cœur ?
L’idée est de sensibiliser les jeunes à travers des canaux de discussions sur le réseau Twitch autour d’un thème : la protection animale. Cela permet d’interroger nos propres pratiques, notamment dans les jeux vidéo comme le stipule la charte Les Justiciers du Cœur. Twitch est un vrai levier car ça sort du cadre formalisé. Nos communautés nous font confiance. Pour ma part, je suis identifiée « amie des animaux » depuis longtemps !
Vous êtes très engagée depuis votre enfance…
Ma famille a eu beaucoup d’animaux. Ma mère les a toujours aimés et ça se savait. A tel point que certains chats ont été abandonnés devant chez nous. Elle a dépensé sans compter, elle en prenait soin jusqu’au bout. De mon côté, plus j’avançais en âge, plus mon engagement se développait. Adolescente, j’allais vider des poubelles devant des boutiques de fourrure… A l’époque je préférais les actions « choc » plutôt que la discussion.
Et aujourd’hui ?
Je suis résolument dans le dialogue ! C’est ce qui fonctionne le mieux à mon sens. Cela ne m’empêche pas de partager des pétitions, contre la corrida par exemple. Native de Nîmes, c’est un sujet qui me tient particulièrement à cœur.
Les vieux animaux me touchent particulièrement. Ce sont des laissés-pour-compte qui ne sont que trop rarement adoptés.
C’est-à-dire ?
La corrida, au même titre que la chasse à courre, c’est le summum de la cruauté animale. Certains l’assimilent à de la « culture », ça me consterne. Entre aller au musée et tuer des animaux, il y a un fossé ! Malheureusement, sur ce sujet, j’ai l’impression que les choses ne bougent pas politiquement…
Comment réagit votre communauté à cet engagement ?
Ma communauté me connaît et elle apprécie dans une large majorité. Je suis assez directe dans mes propos, j’ai des positions claires. Bien sûr, cela m’a valu quelques « haters », des photos de prises de chasse m’étant destinées… Des sujets comme la corrida ou le végétarisme électrisent. Quand vous dites que vous êtes végétarienne, on vous prend pour fou agressif ! Mais en général, tout se passe parfaitement bien. C’est là que je vois qu’on avance.
L’univers des jeux vidéo a-t-il des progrès à faire en termes de prise en compte de la protection animale ?
Bien sûr, il y a encore beaucoup de choses à améliorer. Et je pense qu’avec cette campagne, nous y contribuons. En tant que férue de jeux de survie, je préviens ma communauté quand une action est inadaptée envers un animal. Ce sont bien sûr des pixels mais il faut être pédagogique et rappeler à chacun que la cruauté envers les animaux est et doit être punie « In Real Life ».
Posey, adopté à 10 ans, illumine les journées de sa maîtresse./©Trinity
Votre engagement vous poursuit jusque chez vous…
Oui, j’ai deux chats adorables à la maison : Bender (9 ans) et Moxxie (10 ans). Il y a aussi mes chiens Osi et Posey, un Corgi croisé Jack Russel que j’ai adopté quand il avait 10 ans. Les gens n’en voulaient pas car il était trop vieux. Les vieux animaux me touchent particulièrement. Ce sont des laissés-pour-compte qui ne sont que trop rarement adoptés. Ils me font de la peine. Aujourd’hui, Posey a 15 ans et, malgré la perte de sa vue deux ans plus tôt, il se porte très bien.
gavroche69 13/07/2021 à 17:09:10
@ ANNEV :
Je crois que c'est plus lié à l'éducation qu'à l'âge. Il y a plein de très jeunes (et même des enfants) qui sont fous de corridas parce que leurs parents et/ou grands-parents leur ont innoculé le virus dès leur plus jeune âge.
Par exemple, le "brave" président de la FNC, un certain willy schraen, assistait à des combats de coqs organisés par son grand-père alors qu'il était encore un enfant. C'est aussi ce grand-père qui lui a donné très tôt le goût de la chasse.
La plupart des chasseurs et/ou adeptes des pires traditions transmettent ça à leurs enfants et c'est bien tout le problème...
AnneV 12/07/2021 à 19:26:19
Bravo à cette femme ! Les "jeunes" sont plus impliqués qu'on ne le croit ! Finalement, les pro corrida, pro élevages intensifs etc....Ce sont des vieux, collés à leur traditions ou à des pratiques qu'ils ont toujours connues !! A un certain âge, on ne se recycle pas facilement !! (quoique !!)