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Interview

Mémona Hintermann : « Notre chien a eu un rôle de thérapeute »

Mémona Hintermann voit en Chouchou Câlinou, le « sauveteur de la famille »./DR

Auteure du livre « Je n’ai pas su voir ni entendre » (Hugo Doc, 2021), la journaliste et grand reporter Mémona Hintermann-Afféjee, ancienne membre du CSA et aujourd’hui éditorialiste, y parle de la tentative de suicide de son époux. Et tient à souligner le rôle essentiel que le chien de la famille a joué dans le rétablissement de son mari. Elle s’est confiée à 30millionsdamis.fr.

Pour Mémona Hintermann, auteure de "Je n'ai pas su voir ni entendre" (Hugo Doc), leur chien Chouchou Câlinou a été un élément essentiel dans la reconstruction de son mari après sa tentative de suicide./DR

Dans votre ouvrage "Je n'ai pas su voir ni entendre" qui vient de paraître, vous témoignez autour d'un sujet douloureux : la tentative de suicide de Lutz Krusche, votre époux. Dans cette épreuve, votre chien a été d'un très grand secours. Est-il celui qui a su voir et entendre ?

Mémona Hintermann-Afféjee. Totalement ! Il a compris ce que nous n’avions pas compris. Sa présence a été décisive dans la remontée de mon mari. C’est pour cela qu’il a une place dans les dédicaces. Dans cette période douloureuse où notre famille devait faire corps, Chouchou Câlinou a été le catalyseur. A maintes reprises, ce merveilleux bouvier sentait que quelque chose n’allait pas.

C’est-à-dire ?

Le jour où mon mari est parti pour se tuer, notre chien a compris qu’il se passait quelque chose. Il a défoncé la grille du portail ! Au quotidien, l’animal a pris soin de lui, était à ses côtés. Aussi incroyable que cela puisse sembler, le chien est devenu un thérapeute.

 

Un animal, ce n’est pas une acquisition « coup de cœur », c’est du donnant-donnant.

Aujourd'hui, sa présence semble un réconfort essentiel pour votre mari, mais aussi pour vous. Vous ne manquez pas une occasion de lui rendre hommage et de partager l'importance que les animaux ont dans « nos » vies...

Oui. Entre eux deux, c’est à la vie, à la mort. Ce qui est intéressant, c’est que mon mari et moi n’étions pas forcément des amoureux des chiens. J’en avais moi-même peur. C’est venu grâce à mes enfants. Mon fils est devenu vétérinaire. C’est lui qui a choisi Chouchou Câlinou car il lui tirait les lacets… J’ai grandi avec l’idée que le chien n’était pas l’égal de l’Homme. Croyez-moi, il est désormais devenu notre égal. Au début, mon mari refusait qu’il soit là au petit-déjeuner. Aujourd’hui, c’est le premier à lui offrir une banane ! Il se justifie en disant : « mais c’est mon ami ! »

Vous êtes, depuis, particulièrement engagée en faveur des animaux.

Tout à fait, j’estime que nous sommes tous redevables par rapport à nos amis à quatre pattes. Notre chien a montré l’étendue de sa valeur en fortifiant la famille là où elle aurait pu exploser. Un animal, ce n’est pas une acquisition « coup de cœur », c’est du donnant-donnant. Il s’agit d’une histoire d’affection, d’amour et de respect. Chez nous, les animaux, on les respecte.

"Entre eux deux, c’est à la vie, à la mort", souligne Mémona Hintermann à propos de son mari et de leur chien Chouchou Câlinou./DR

Vous êtes originaire de La Réunion. Quel est votre regard sur l'attention portée aux animaux et quels progrès estimez-vous nécessaires ?

Il y a beaucoup à faire. Une quarantaine d’années plus tôt, la question des chiens errants est devenue un vrai sujet de société. Pendant longtemps, les chiens n’étaient là que pour servir ou attaquer. Il ne faut pas faire de généralité mais beaucoup ne les aimaient pas pour ce qu’ils étaient. De même, il existe encore des combats de coqs qui, au même titre que la corrida dans certaines régions de métropole, sont cruels. Je pense qu’il faut compter sur les jeunes générations. Tout passe par l’éducation, je l’ai toujours pensé (Un lycée porte son nom à Saint-Denis, NDLR). A mon retour sur l’île, je veux parler aux enfants : non seulement du suicide, mais aussi de la protection animale.

 

Quand les animaux souffrent, les humains souffrent aussi. Dans un pays où les humains sont maltraités, les animaux le sont aussi.

Votre carrière de grand reporter vous a amenée sur le théâtre de conflits majeurs. A quel point, misère humaine et misère animale vont de pair selon votre expérience du terrain ?

J’ai vu beaucoup d’animaux misérables pendant la guerre des Balkans, entre la Serbie et le Kosovo. Au même titre que les humains, ils ont fait les frais de ce conflit. Le 14 mars 1999, nous étions dans un village. Il y avait un cheval qui avait reçu un tir d’obus. Son ventre était à l’air, on y voyait ses entrailles… J’ai vu des chiens mitraillés à bout portant. Ces scènes ajoutent à la désolation et à l’aspect tragique de la situation. On se dit : même eux n’ont pas été épargnés. A Kaboul, les animaux souffraient de la faim. Des chèvres n’avaient d’autres choix que de manger dans les dépôts d’ordure. A Haïti, après le tremblement de terre de 2010, il y avait des chiens errants partout. Les humains n’avaient plus rien à manger, eux non plus. Quand les animaux souffrent, les humains souffrent aussi. Dans un pays où les humains sont maltraités, les animaux le sont aussi. C’est une signature du malheur, il faut faire très attention à cela.

Vous avez été membre du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel de 2013 à 2019. La télévision d'aujourd'hui accorde-t-elle aux animaux la place qu'ils méritent ?

Non, pas assez ! Pas du tout ! Quand l’émission 30 Millions d’Amis a été supprimée, j’ai fait partie des personnes qui ont exprimé leur mécontentement. C’était une émission d’intérêt public. Heureusement, elle s’est parfaitement établie sur le web par la suite mais un manque se fait ressentir sur le média télévisuel. Ce que fait la Fondation 30 Millions d’Amis rend service à beaucoup de gens. Il ne faut jamais s’arrêter de tirer la sonnette d’alarme. 

Commenter

  1. nous pour eux 10/06/2021 à 15:00:04

    Les animaux sont des êtres chers et apportent beaucoup de bien être ! Si seulement l'être humain pouvait en faire autant...

  2. Ginou68 09/06/2021 à 22:24:38

     Oui les animaux peuvent être des thérapeutes, et je dirai même plus que cela car ils nous apportent affection, et beaucoup de joie . Cela fait 35 ans que les chats et/ou les chiens partagent ma vie et celle de ma famille et je ne pourrai vivre sans leur présence à mes côtés . Pour moi, oui ils sont nos égaux et nous devons les aimer et les respecter ....Enfant j'adorais regarder l'émission 30 millions d'amis , jeune adulte aussi , c'était un moment que j'attendais avec impatience!

  3. pouguy 09/06/2021 à 18:19:39

    on leur doit beaucoup alors il faut les respecter

  4. catherinebambi 09/06/2021 à 10:53:37

    Oui les animaux sont des thérapeutes. Ils sont extraordinaires.

    Le langage ne leur manque même pas car ils savent parler avec les yeux.

    On n'a pas encore fait le tour de ce dont ils sont capables.

    Ils sont du soleil dans notre vie.

    Leur beauté est souvent saisissante.

    L'émission 30 millions d'amis manque beaucoup à la télévision.