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L’effarouchement de l’ours brun à nouveau autorisé dans les Pyrénées malgré le risque pour sa conservation

Le gouvernement renouvelle pour la troisième année consécutive le dispositif d'effarouchement de l'ours brun dans les Pyrénées. Le projet d'arrêté est mis à la consultation du public jusqu'au 9 mai 2021. ©Adobe Stock

Un projet d’arrêté du ministère de la Transition Écologique fixe, pour la troisième année consécutive, les conditions de mise en place des mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux. La Fondation 30 Millions d’Amis déplore une politique jugée illégale par la justice française début 2021 et de surcroît dangereuse pour la conservation de cette espèce menacée.

« Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées » ! Quatorze associations de défense des animaux invitent les citoyens à s’exprimer contre le dispositif d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées, malheureusement renouvelé pour la troisième année consécutive par le gouvernement. Le projet d’arrêté est mis à la consultation du public jusqu’au 9 mai 2021.

 

Ce n’est pas ce qu’on attend d’un ministère de l’Ecologie qui doit protéger les animaux en danger d’extinction, comme l'ours.

B. Thomé - Animal Cross

Si le ministère de la Transition écologique évoque « des évolutions majeures par rapport aux précédents arrêtés », celles-ci s’avèrent, en réalité, extrêmement timides. « Les modifications proposées pour l’arrêté 2021 sont marginales et ne changeront rien en pratique », alertent les associations. Principale nouveauté censée encadrer le recours à l’effarouchement : l’interdiction de recourir aux tirs non létaux dans « le cœur du Parc national des Pyrénées ».

Autrement dit, en dehors de cette zone (où l’effarouchement simple via des moyens sonores, olfactifs et lumineux est possible)? les mesures d’effarouchement renforcé restent autorisées !  « Ce projet d’arrêté est une provocation, fustige le Président de l’Association Animal Cross, Benoît Thomé, contacté par 30millionsdamis.fr. Ce n’est pas ce qu’on attend d’un ministère de l’Ecologie. Sa tâche est de protéger les animaux comme l’ours qui sont en danger critique d’extinction. »

Un risque pour la conservation de l’espèce, en danger critique d’extinction

Ce texte va, une fois de plus, à l’encontre des recommandations scientifiques puisqu’en mars 2021, le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a – comme en 2019 et 2020 – préconisé de ne pas poursuivre cette expérimentation qui comporte « un risque pour la conservation de cette espèce protégée en France et classée en danger critique d’extinction » dans la liste rouge française selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

« La population ursine compte une cinquantaine d’individus, loin encore du seuil de viabilité démographique, analysent les experts. Cette situation ne saurait permettre la pérennisation d’opérations expérimentales consistant à éloigner les ours des estives qui constituent une partie de leur habitat ». A cette perte d’habitat, s’ajoute « un risque évident de séparation des mères et de leurs oursons, dont l’effarouchement n’est même pas interdit », alertent les organisations de protection animale.

Les mesures d’effarouchement renforcé jugées illégales par le Conseil d’Etat…

 

Il est possible d’assurer la cohabitation de l’ours et du pastoralisme moyennant une bonne protection des troupeaux.

Un projet d’arrêté d’autant plus décevant qu’en février 2021, le Conseil d’Etat lui-même avait annulé partiellement l’arrêté de 2019 qui autorisait le recours à des mesures d’effarouchement renforcé, via des tirs non létaux : des moyens susceptibles de compromettre, selon le juge, « le maintien des populations d’ours » et « l’amélioration de l’état de conservation de l’espèce ». « Cela n’empêche pas le Ministère de revenir à la charge aveuglément pour faire plaisir à certains éleveurs », insinue B. Thomé.

La Fondation 30 Millions d’Amis regrette que le gouvernement autorise, une fois de plus, la mise en place d’un procédé qui fragilise les efforts de conservation de l’ours brun et dont l’efficacité n’est pas prouvée. Et ce, alors que des alternatives éthiques et efficaces existent : « Il est possible d’assurer la cohabitation de l’ours et du pastoralisme moyennant une bonne protection des troupeaux, qui doit conditionner une juste indemnisation des dommages », confirment les experts scientifiques. « Les effarouchements des ours sont inutiles, inefficaces, dangereux, horriblement chers et illégaux, concluent les associations. Une protection efficace des troupeaux repose sur le triptyque berger compétent / regroupement nocturne du troupeau / chiens de protection éduqués et en nombre suffisant. »

Commenter

  1. LadyCoco 04/05/2021 à 19:26:08

    J'ai répondu mon désaccord au projet d'arrêté mis à la consultation du public jusqu'au 9 mai prochain concernant la mise en place de mesures d'effarouchement des ours dans les Pyrénées.

  2. murgod@outlook.com 28/04/2021 à 21:43:33

    On veut réintroduire l'ours mais on fait tout pour qu'il disparaisse. Cherchez l'erreur.

  3. sanimorte.jean-claude@orange.fr 28/04/2021 à 17:58:53

    la france et la cause animal sauvage est nulle.

  4. pouguy 28/04/2021 à 16:49:33

    pour ça on verra bien nos ministres et notre député europée, par contre on ne les verra pas pour l'élevage intensif, l'ours est un animal dangereux, c'est à l'homme de s'y habitué et on ne doit pas prendre son  territoire

  5. CorinneV 28/04/2021 à 15:14:29

    C'est une catasrrophe ce gouvernement, aucun respect des animaux, toujours du côté de l'élevage et des chasseurs !

     

  6. chatmama 28/04/2021 à 14:16:50

    J'ai participé à la consultation publique sur l'arrêté d'autorisation à l'effarouchement de l'ours. A l'instar de la CPNE, j'ai émis un avis défavorable; La majeur partie des citoyens participants est du même avis défavorable. Mais le sinistère de l'écologie écoutera t il nos avis ? On se souvient de la consultation publique sur l'autorisation de la chasse de la tourterelle des bois qui bien que les avis défavorables étaient en majorité la ministre de l'époque Mme Borne avait choisi quand même la chasse de ce bel oiseau en grand danger d'extinction.

  7. Wicasa 26/04/2021 à 00:57:00

    CE GOUVERNEMENT ME DÉGOÛTE AU PLUS AU POINT !!!!!!

    IL SE FOUT ROYALEMENT DE LA BIODIVERSITÉ ET DE LA PROTECTION DES ESPÈCES, ET IL ACHÈTE LA PAIX SOCIALE EN VUE DE SA FUTURE RÉÉLECTION QUE J'ESPÈRE NE PLUS VOIR EXISTER !!!!!!

  8. alagalopade@gmail.com 25/04/2021 à 07:25:59

    Avec des décisions (malheureuses) de ce genre, le ministère de l'écologie devient le ministère de ...nécrologie ! A quand une véritable et sincère politique de protection des espèces menacées dans ce pays ???  Car pour l'instant les animaux continuent de payer une politique absurde et totalement inutile qui ménage chèvre et choux... Désespérant.