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Débat

Explosion de bombes de la 2nde Guerre Mondiale en mer : onde de choc pour les cétacés

L’échouage de 39 globicéphales noirs au Kyle of Durness en Écosse aurait été causé par les explosions de bombes, en 2011./©Jamie Dyer-BDMLR

Au Royaume-Uni, le débat fait rage sur les moyens de déminage afin de désamorcer des bombes se trouvant en mer. Utilisée jusque-là, l’explosion serait extrêmement nocive pour les baleines et autres cétacés. Les associations de protection animale alertent et proposent une alternative pour le bien des animaux marins.

100 000. Ce serait le nombre de tonnes d’explosifs issus de la Seconde Guerre Mondiale dans les mers britanniques. Alors que le Royaume-Uni travaille sur la construction de parcs éoliens afin d’augmenter sa capacité d’énergie, le pays se retrouve contrait de « nettoyer » ces multiples munitions qui jonchent le fond des eaux. 

Baleines et dauphins, victimes collatérales des explosions

Seul hic : la méthode. L’approche retenue jusqu’à aujourd’hui consiste à faire exploser ces bombes. Or, les associations de protection animale tirent la sonnette d’alarme sur l’impact et le danger de ces détonations sur les espèces marines vulnérables. « C’est nécessaire pour créer une capacité éolienne offshore qui nous permettra de réduire notre empreinte carbone, indique à 30millionsdamis.fr Liz Sandeman, cofondatrice de l’association de protection des cétacés, Marine Connection. Le problème, c’est que faire exploser des bombes de 500kg a des conséquences bien plus graves et qui ne peuvent pas être atténuées. On parle ici de dommages auditifs causés aux mammifères marins. Le retrait de munition par dynamitage est un danger en particulier pour les baleines et les dauphins. »

Perte auditive, blessures graves pouvant mener à la mort… Pour preuve, un rapport du gouvernement britannique qui révèle que ces opérations de neutralisation des bombes auraient provoqué l’échouage de 39 globicéphales noirs au Kyle of Durness (Écosse), en 2011. 19 sont morts. Le rapport pointerait clairement ces explosions à proximité comme étant « le seul événement extérieur susceptible de provoquer » ces échouages de baleines.

Exemple de la violence provoquée par une détonation en pleine mer.../©YouTube-Dave Welch

Selon Marine Connection, chaque explosion peut causer jusqu’à 60 cas de perte auditives chez les mammifères marins. A l’heure actuelle, plus de 50 explosions ont lieu chaque année dans les eaux britanniques.

Une méthode alternative à l’étude

Le gouvernement britannique reconnait l’impact de ces détonations sur les espèces marines, mais affirme « s’assurer que toute méthode de déminage utilisée est à la fois sûre et efficace ». 

Une méthode alternative bien plus silencieuse est prônée par les associations de protection animale outre-Manche : le "Low-Order Deflagration", une déflagration de faible intensité. Elle consiste à brûler l’explosif à l’intérieur de la bombe sans la déclencher. Une solution qualifiée de « prometteuse » par le Laboratoire national de physique qui a mené des tests, mais toujours rejetée par le gouvernement qui estime qu’elle n’est pas sûre à 100%. Même si ce dernier promet de travailler avec les associations pour réduire ces bruits. 

« Il me semble complètement fou que nous permettions à ces explosions géantes de causer des dommages considérables à certaines de nos espèces de baleines et de dauphins les plus précieuses alors qu'il existe une alternative viable et d'inspiration britannique », critique l’actrice et activiste Joanna Lumley, associée à plusieurs ONG internationales pour mettre fin à ces explosions.

Cette campagne contre l’explosion de ces bombes intervient quelques semaines après l’annonce du Premier ministre, Boris Johnson, d’accélérer considérablement la production d’énergie éolienne. Ce qui – si rien ne change - signifierait davantage d’explosions…