Fondation 30 Millions d'Amis

Fondation 30 Millions d'Amis
Faites un donFaire un don

La Ferme des Aubris

La Ferme des Aubris, un havre de paix pour les équidés maltraités ou abandonnés

Le refuge de la Tuilerie

Refuge "la Tuilerie" un havre de paix pour les animaux sortis de l'enfer

 €

Votre don ne vous coûte que
XXX après réduction fiscale

Actualités

Premiers résultats d'une vaste campagne de recensement des cétacés en Méditerranée

La Méditerranée abrite 11 espèces de cétacés, dont plusieurs sont classées en danger par l'UICN, comme le rorqual commun, ou vulnérables (cachalot, grand dauphin)... voire en danger critique d'extinction, comme les orques. © Pixabay

Paris, 27 mars 2019 (AFP) - Des cachalots dans le détroit de Gibraltar, des rorquals communs dans le golfe du Lion... La première campagne de recensement des cétacés en Méditerranée commence à dévoiler ses résultats, avec l'objectif d'aboutir à des mesures efficaces pour protéger ces cétacés.

Une vaste campagne de recensement a été menée de la mi-juin à la mi-août 2018 et "a mobilisé une centaine d'observateurs scientifiques, huit avions, six bateaux", a expliqué à l'AFP Florence Descroix-Comanducci, secrétaire exécutive d'Accobams (accord sur la conservation des cétacés de la mer Noire, de la Méditerranée et de la zone Atlantique adjacente), l'organisme à l'origine du projet.

"C'est la toute première campagne d'observation de la faune marine jamais organisée à l'échelle de la Méditerranée", a-t-elle précisé à l'occasion de la "Monaco ocean week", une semaine dédiée aux océans. La même opération sera menée cet été en Mer Noire, ainsi qu'en Egypte et en Syrie qui n'ont pas pu réaliser les observations en 2018.

La Méditerranée abrite onze espèces de cétacés, dont plusieurs sont classées en danger sur les listes de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), comme le rorqual commun, ou vulnérables comme le cachalot et le grand dauphin voire en danger critique d'extinction comme les orques.

Les menaces pesant sur ces espèces sont les pêches accidentelles dans les filets, la pression touristique pour observer les animaux, le bruit généré par la prospection pétrolière qui peut provoquer des échouages massifs ou encore le trafic maritime avec les risques de collision.

Pendant ces deux mois d'observation, des cachalots ont été étudiés dans le détroit de Gibraltar ou encore au large de la Libye, des orques ont été vus dans ce même détroit et une "observation rare d'une baleine de Minke s'est produite près des îles Baléares".

Protéger les cétacés est important car "ils sont au sommet de la chaine alimentaire, tout déséquilibre à leur niveau déséquilibre toute la chaine alimentaire", souligne Florence Descroix-Comanducci. Mais "pour prendre des mesures efficaces de conservation, il faut avoir la bonne information", ce que doit permettre cette campagne.

La protection des cétacés passe, rappelle-t-elle, par la création d'aires marines protégées, la modification de routes maritimes pour éviter les risques de collision ou une réduction de vitesse obligatoire des bateaux dans le détroit de Gibraltar.

Cette campagne a aussi permis de recenser d'autres espèces comme les tortues, les requins, des oiseaux et les débris, dont de nombreux plastique, ainsi que d'enregistrer le bruit sous-marin, source de "pollution importante".