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Insolite

Cali, les yeux de Mona

Cali, les yeux de Mona

Cali est une ponette Shetland de 45 kilos. Elle est aussi la meilleure amie de Mona, une jeune aveugle de 29 ans. Depuis un an, Cali est devenue irremplaçable et aide Mona dans sa vie quotidienne.

Cali est une ponette Shetland de 45 kilos. Elle est aussi la meilleure amie de Mona, une jeune aveugle de 29 ans. Depuis un an, Cali est devenue irremplaçable et aide Mona dans sa vie quotidienne. "Ce qu'elle est intelligente, je n'en reviens pas ! s'exclame Mona en caressant sa petite ponette qui se tient sagement à ses côtés. Elle sait exactement où se trouvent les carottes". La scène se passe dans le bureau où la jeune femme travaille, en plein centre de Chicago. La ponette c'est Cali. Une Shetland de 4 ans, à peine plus grande qu'un gros chien et capable d'aider sa maîtresse aveugle à s'orienter, à éviter les accidents sur le trottoir.

Cali, la ponette guide d'aveugle et sa maîtresse Mona
Cali et Mona, une heureuse association

Quand on est aveugle et musulmane, ce qui est le cas de Mona, avoir un poney pour guide d'aveugle est une aubaine. Non seulement parce que l'espérance de vie de Cali est de 30 ans contre 12 en moyenne pour un chien, mais aussi pour des raisons religieuses. Les parents de Mona, immigrés jordaniens et pratiquants ont toujours refusé d'admettre un chien chez eux, sa salive étant considérée comme impure dans l'enseignement de l'Islam. Depuis l'arrivée de Cali, le monde de Mona s'est considérablement ouvert. Bien sûr, les débuts ont été difficiles. Les voisins toléraient mal la présence de la ponette dans le jardin. L'un d'eux a même tenté de convaincre le conseil municipal de Dearborn, la ville où habite Mona, de refuser le permis d'abriter un poney à la jeune femme. Elle a également reçu une série de courriels insultant ses croyances religieuses. A ces obstacles se sont ajoutés les innombrables efforts pour trouver un cheval, un dresseur, apprendre à s'occuper de l'animal et l'apprivoiser. Cali a reçu une formation de sept mois pour apprendre à frapper avec son petit sabot afin de signaler un obstacle, à monter et descendre d'une voiture ou d'un bus et même à ramasser les objets égarés. Puis Mona a pris le relais. Ses efforts sont aujourd'hui récompensés par un résultat gratifiant : "Avant d'avoir Cali, j'avais une certaine appréhension à me déplacer toute seule, même si c'était certainement à ma portée, se souvient Mona. Désormais, j'évolue dans un tout autre monde, je perçois les choses tellement différemment que j'ai l'impression d'avoir décuplé mes capacités". Cali, en plus d'apporter son aide dans les diverses tâches à accomplir au quotidien est devenue un outil de socialisation pour la jeune femme. Mona se sent "visible des autres". Cali attire l'attention des passants qui s'intéressent à l'animal et n'hésitent pas à entamer la conversation avec sa maîtresse. Un sentiment renforcé par l'existence d'une loi américaine sur le handicap qui vise à favoriser l'intégration des personnes atteintes d'une déficience physique en les protégeant contre les discriminations, et en exigeant que les commerces, restaurants et hôtels autorisent l'entrée de leurs animaux.
Seul hic : la difficulté de l'introduction d'un poney dans la catégorie des animaux acceptables. Mona risque toujours de se voir confisquer son animal. Mais la jeune femme est tenace : "Si on veut me prendre Cali, il faudra m'en arracher les rênes des mains !" Confiante, Mona continue sa route. Elle souhaite obtenir un doctorat en psychologie de l'enfant et ouvrir son propre cabinet tout en aspirant seulement "à une vie normale".