Alors que le référendum d’initiative partagée (RIP) pour les animaux – soutenu par la Fondation 30 Millions d’Amis – réunit déjà plus de 364 000 soutiens et 110 parlementaires, la Société de Vénerie a adressé un courrier à 900 sénateurs et députés ainsi qu’un manifeste pour tenter de préserver la cruelle pratique de la chasse à courre. Signe que le vent tourne en faveur du bien-être animal ?
Un vent de panique soufflerait-il dans les rangs des défenseurs de la chasse à courre et de la vénerie sous terre !? Face au succès du référendum d’initiative partagée (RIP) pour les animaux (soutenu par 44 associations et ONG de protection animale, dont la Fondation 30 Millions d’Amis) les veneurs tentent d’organiser la contre-attaque. Dans un courrier lunaire intitulé « Référendum pour les animaux : la dictature antispéciste triomphera-t-elle ? », envoyé aux parlementaires français, la Société de Vénerie souhaite faire pression sur les élus de la Nation pour empêcher toute abolition de cette pratique cruelle.
Les veneurs avancent « 10 raisons de ne pas interdire la chasse à courre », des pépites qui ne manquent pas de mauvaise foi : « La souffrance n’a pas la même signification dans l’univers des animaux sauvages que dans la société des hommes », « la vénerie contribue de plusieurs manières au bien-être des animaux » ou encore « faire disparaître la chasse à courre reviendrait, quoi qu’on en dise et quoi qu’on pense, à détruire une parcelle de l’âme de la France ». Ubuesque !
Reconnaissance dans le code Civil de l’animal comme « être vivant doué de sensibilité », un texte fondateur
Cet affolement des veneurs semble démontrer le potentiel de succès du référendum d’initiative partagée pour les animaux qui a déjà obtenu le soutien de 110 parlementaires et plus de 364 000 personnes. L’objectif est de demander aux députés et sénateurs de déposer une proposition de loi référendaire sur la cause animale. Pour cela, le texte doit être signé par 185 parlementaires et soutenu par 10% des électeurs avant un possible référendum. Six propositions, parmi lesquelles l’interdiction de la chasse à courre et des chasses traditionnelles, figurent au menu de ce projet inédit.
La Fondation 30 Millions d’Amis a ouvert la voie à une meilleure prise en compte du bien-être animal en obtenant en 2015 – par la loi – que le code Civil, pilier du droit français, reconnaisse enfin l’animal en tant qu’« être vivant doué de sensibilité » et non plus comme un « bien meuble ». Un point de départ ambitieux qui a créé en France les conditions favorables à de futures avancées législatives améliorant la condition des animaux.
Alors que les Français sont 76% à se prononcer contre la chasse à courre (Baromètre Fondation 30 Millions d’Amis/IFOP - 2020), il est désormais plus que temps que les politiques soient en phase avec les attentes sociétales. D’où certaines réactions fébriles des plus réfractaires !
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