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Interview

Didier Van Cauwelaert : « Je suis fasciné par le talent des animaux »

A l’occasion de la publication de « Jules », son dernier roman, l’écrivain et membre du jury du Prix Littéraire 30 Millions d’Amis Didier Van Cauwelaert s’est confié à 30millionsdamis.fr. Il revient sur son engagement pour la cause animale et sa fascination pour les animaux en général, les chiens guides d’aveugles – thème de son ouvrage – en particulier.

Fondation 30 Millions d’Amis : De quoi parle « Jules » ? Didier Van Cauwelaert : Cela fait très longtemps que j’avais en tête une histoire de chiens guides d’aveugles. À 12 ans déjà, je faisais des pièces de théâtre pour financer les associations de chiens guides d’aveugles grâce au Lions Club auquel mon père adhérait.
Plus tard, j’ai eu plusieurs piqûres de rappel… La rencontre avec Sophie Massieu, une journaliste non-voyante de RTL et son chien guide Pongo, m’a marqué. J’ai donc voulu raconter ce qu’il peut arriver de pire à chien guide d’aveugle : que son maître retrouve la vue. Il devient alors inutile… F30MA : Votre roman relate finalement une histoire assez tragique… DVC : J’ai toujours été frappé par l’énergie vitale des personnes handicapées. Sophie Massieu est une véritable leçon de vie à elle toute seule : son énergie et sa joie de vivre sont impressionnantes. Dans mon histoire, j’ai ressenti la souffrance d’Alice qui retrouve la vue et voit désormais tout ce qu’elle s’était imaginée jusque-là. Par exemple, elle est très déçue de voir les toiles qu’elle peignait car elle trouve qu’elles ne lui ressemblent pas, elle ressent presque de la honte que des gens aient pu voir ça d’elle. Je trouve important de montrer des choses graves avec cette énergie, cet humour, qui fait ressortir les sentiments.
F30MA : Dans votre roman, vous évoquez aussi les chiens pour épileptiques. Cette formation n’existe pas en France et vous le déplorez. Pourquoi est-ce si important pour vous ? DVC : Je suis parrain de la Fédération Française pour la Recherche sur l’Epilepsie. J’ai été très surpris de voir qu’aux Etats-Unis, les chiens formés pour détecter les crises d’épilepsie montrent des résultats extraordinaires et qu’en France, rien n’existe et surtout, que personne n’y croie ! Ces chiens parviennent à capter l’énergie électromagnétique du cerveau avant la venue d’une crise. Ensuite, grâce à la formation, ils avertissent leur maître et ce faisant, parviennent à les rassurer pour leur permettre de se préparer. Si jamais crise il y a, ils vont aussi apprendre à se placer pour amortir la chute du maître.
En France, on dénombre 500 000 épileptiques dont 80 % ont des formes pharmaco-résistantes. Sachant qu’il n’y a pas de traitement miracle, je pense qu’il faut absolument mettre en route une association Française de chiens pour épileptiques ! Vous n’imaginez pas l’espoir que peuvent donner ces chiens : ils rassurent et parviennent même à diminuer la fréquence de crises ! L’avantage, c’est qu’au moins 10 % des chiens ont cette capacité-là. La sélection est donc moins exigeante et la formation est moins compliquée que celle des chiens guides d’aveugles puisqu’il y a une grande partie d’inné. F30MA : Les animaux sont-ils une bonne source d’inspiration ? DVC : Je suis vraiment fasciné par tout ce que les animaux ont de plus que nous. Des aptitudes qu’ils ont gardées et qu’ils peuvent nous enseigner. Quel que soit l’animal, il y a toujours des choses intéressantes à connaître. Par exemple, dans le tome 2 de mon « Dictionnaire de l’impossible » qui va bientôt paraître, je parle beaucoup des animaux. On connaît bien le fameux « 6e sens » des chiens et des chats mais de nombreux autres animaux sont tout aussi doués. Le langage des dauphins notamment est particulièrement intéressant. J’évoque aussi l’histoire de cette trentaine d’éléphants qui a marché pendant plus de 12 heures pour rejoindre l’ancien domicile de celui qui les a sauvés, Lawrence Anthony, après son décès. Un incroyable fait réel ! F30MA : Votre prochain grand combat pour les animaux ? DVC : Je me suis engagé auprès de Reha Hutin et de la Fondation 30 Millions d’Amis sur la réforme juridique de l’animal dans le code civil. Ce vote est arrivé un peu par surprise, on ne l’attendait pas ! Désormais, l’urgence absolue, c’est de sauver les éléphants. Ils sont en train de disparaître en Afrique, c’est terrible ! Il faut absolument qu’on agisse. Et d’ailleurs, j’ai coutume de dire que « Tout ce qu’on fait à l’animal, on se le fait à nous »…
Infos pratiques : "Jules" aux éditions Albin Michel. Prix : 19,50 €

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  1. anne.chaunier@sfr.fr 11/05/2015 à 01:49:27

    Et moi, Didier Van Cauwerlaert, je suis "fascinée" par votre intelligence à l'affut des mystères de la vie, par votre sensibilité vive envers les talents du monde animal...  A la re-lecture de "Karine après la vie"    (qui pourrait peut-etre s'intituler "Karine dans la vie d'après" ?)    je pense que votre entourage a un privilège : celui de vous connaitre !

    Comment fait-on avec votre "esprit" M. Van Cauwerlaert, pour ne pas s'isoler dans un cercle forcément élitiste, une ile dans une société oublieuse des valeurs qui l'ont portée ?   Faut-il aller au Mexique... ou bien ailleurs en Amérique Latine pour retrouver un esprit de quete, de recherche du sens de notre vie ?

    MERCI - par ailleurs - pour les justes combats que vous menez.   Par expérience du contact étroit avec nos compagnons chats (ou chiens) nous appréhendons avec eux une sensibilité affective assez inouie . Un ex.: un chat déjà "agé" et très gravement atteint par cette pathologie nommée IRC  .... peut remonter incroyablement  "la pente".... parce que outre "un traitement" (?)  on lui donne toute la tendresse dévouée censée etre destinée à un etre humain.   Nous touchons alors de près ce "miracle de l'amour"  qui doit etre la pierre angulaire de la conscience.....   Par ailleurs, en fin de compte, le scepticisme "cartésien" souriant doit-il encore prévaloir après tant de vécus transgressant les normes de notre vie humaine .. (en réf.à votre livre "K")   ?