Fondation 30 Millions d’Amis : De quoi parle « Jules » ?
Didier Van Cauwelaert : Cela fait très longtemps que j’avais en tête une histoire de chiens guides d’aveugles. À 12 ans déjà, je faisais des pièces de théâtre pour financer les associations de chiens guides d’aveugles grâce au Lions Club auquel mon père adhérait.
Plus tard, j’ai eu plusieurs piqûres de rappel… La rencontre avec Sophie Massieu, une journaliste non-voyante de RTL et son chien guide Pongo, m’a marqué. J’ai donc voulu raconter ce qu’il peut arriver de pire à chien guide d’aveugle : que son maître retrouve la vue. Il devient alors inutile…
F30MA : Votre roman relate finalement une histoire assez tragique…
DVC : J’ai toujours été frappé par l’énergie vitale des personnes handicapées. Sophie Massieu est une véritable leçon de vie à elle toute seule : son énergie et sa joie de vivre sont impressionnantes. Dans mon histoire, j’ai ressenti la souffrance d’Alice qui retrouve la vue et voit désormais tout ce qu’elle s’était imaginée jusque-là. Par exemple, elle est très déçue de voir les toiles qu’elle peignait car elle trouve qu’elles ne lui ressemblent pas, elle ressent presque de la honte que des gens aient pu voir ça d’elle. Je trouve important de montrer des choses graves avec cette énergie, cet humour, qui fait ressortir les sentiments.
anne.chaunier@sfr.fr 11/05/2015 à 01:49:27
Et moi, Didier Van Cauwerlaert, je suis "fascinée" par votre intelligence à l'affut des mystères de la vie, par votre sensibilité vive envers les talents du monde animal... A la re-lecture de "Karine après la vie" (qui pourrait peut-etre s'intituler "Karine dans la vie d'après" ?) je pense que votre entourage a un privilège : celui de vous connaitre !
Comment fait-on avec votre "esprit" M. Van Cauwerlaert, pour ne pas s'isoler dans un cercle forcément élitiste, une ile dans une société oublieuse des valeurs qui l'ont portée ? Faut-il aller au Mexique... ou bien ailleurs en Amérique Latine pour retrouver un esprit de quete, de recherche du sens de notre vie ?
MERCI - par ailleurs - pour les justes combats que vous menez. Par expérience du contact étroit avec nos compagnons chats (ou chiens) nous appréhendons avec eux une sensibilité affective assez inouie . Un ex.: un chat déjà "agé" et très gravement atteint par cette pathologie nommée IRC .... peut remonter incroyablement "la pente".... parce que outre "un traitement" (?) on lui donne toute la tendresse dévouée censée etre destinée à un etre humain. Nous touchons alors de près ce "miracle de l'amour" qui doit etre la pierre angulaire de la conscience..... Par ailleurs, en fin de compte, le scepticisme "cartésien" souriant doit-il encore prévaloir après tant de vécus transgressant les normes de notre vie humaine .. (en réf.à votre livre "K") ?