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Quel sort pour les oies de Cergy ?

Quel sort pour les oies de Cergy ?

Mardi 28 avril 2009, une dépêche AFP annonçait la reprise de l'abattage des oies bernaches de la base nautique de Cergy (95). Alerté par ses membres et soucieuse de répondre à leurs questions, la Fondation 30 Millions d'Amis a mené l'enquête.

Mardi 28 avril 2009, une dépêche AFP annonçait la reprise de l'abattage des oies bernaches de la base nautique de Cergy (95). Alerté par ses membres et soucieuse de répondre à leurs questions, la Fondation 30 Millions d'Amis a mené l'enquête. Se baigner ou regarder les oies voler... C'est le choix cornélien auquel vient de répondre pour la deuxième fois consécutive en moins d'un an la préfecture du Val-d'Oise, à la demande de la base nautique de Cergy Pontoise (95). Les trente volatiles ayant élu domicile en permanence aux abords des trois étangs pourraient être abattus par des agents habilités de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) d'ici à l'arrivée de l'été. Il s'agit de la reprise et de la poursuite de l'arrêté préfectoral du 7 août 2008. Arrêté que seule la détermination de quelques passionnés des oiseaux et de la cause animale, parmi lesquels la Ligue de Protection des Oiseaux et la Société Protectrice des Oiseaux des Villes, avaient réussi à faire suspendre à la fin du mois septembre de l'année dernière.

Quel destin pour les oies bernache des étangs de Cergy ?
Les oies bernaches se sont peu à peu installées sur les plans d'eau français

Dans l'intervalle, 90 oies ont ainsi été abattues au motif que leurs déjections polluent l'eau des baigneurs. Quid des espèces indigènes hébergées par les trois étangs de la base, allant du cygne tuberculé à la poule d'eau et passant par le grèbe huppé, le canard colvert, le héron cendré et 140 autres espèces ? Il n'y aurait que les déjections des oies qui poseraient un problème de "salubrité publique". La bactérie incriminée est baptisée "coliforme fécal". Seule, elle ne représente pas un danger. Néanmoins, elle peut être accompagnée de staphylocoques nettement plus nuisibles à la bonne santé des baigneurs. Quand bien même aucune étude sanitaire fiable n'a été conduite pour prouver la nocivité de cette bactérie, la base nautique de Cergy Pontoise accueille 9000 barboteurs chaque jour en saison haute et les autorités s'inquiètent légitimement. Les oies bernaches posent non seulement de petits problèmes de salubrité mais aussi d'invasion à l'égard des espèces indigènes. Et ce pour plusieurs raisons liées au fait que ces oiseaux, de nature migratrice, sont devenus sédentaires. "C'est plus facile pour elles de rester là", explique-t-on à la préfecture. Les baigneurs les nourrissent, "elles ne migrent donc plus pour leur nourriture et ce ne sont pas nos températures qui vont poser problème à une espèce habituée aux frimas du Canada." A l'abri de leurs prédateurs naturels, sédentarisées et nourries, les oies "pullulent". "Le problème avec l'oie bernache", ajoute Julien Foussard, responsable de la LPO Ile-de-France, "c'est qu'aucune étude appropriée n'a pour l'instant été réalisée. C'est une espèce nouvelle en France dont nous ne connaissons finalement pas grand-chose. Plusieurs programmes sont en cours pour mieux comprendre cet oiseau", reprend le responsable de la LPO. "Nous travaillons par exemple de consort avec la base nautique de Saint-Quentin en Yvelines (78) qui connaît un problème similaire à celui de Cergy. On en est pour l'instant au stade des discussions." "On parle d'abattage", s'insurge Nicolas Cook, le directeur de la base nautique, "mais plusieurs autres solutions sont à l'étude. Tout d'abord le déplacement de la population restante, ensuite la dissuasion par rayons laser fixes et mobiles sur le site d'emplacement des oies (technique d'effarouchement), enfin la neutralisation des œufs (le secouage)." Le directeur de la base nautique avoue y laisser régulièrement quelques plumes. "Franchement, croire que l'on fait ça de gaîté de coeur, c'est un peu poussé et les tirs ne sont une solution envisagée qu'en tout dernier recours." Nicolas Cook a, de lui-même, fait remarquer le problème de régulation de la population des oies. Il a, le premier, averti sa hiérarchie du problème et n'a cessé de chercher les meilleures solutions possibles. Les discussions entre défenseurs des animaux et gérants de la base nautique - l'une des rares bases de loisir en France à être exclusivement gérée par l'état, donc par la préfecture du Val-d'Oise - avancent. "C'est lent, mais on progresse", reconnaît Julien Foussard conscient des enjeux économiques que représente la gestion d'un tel espace. De son côté, Nicolas Cook, amateur de glisse de la première heure et sensible à la philosophie proche de la nature des planchistes avoue "[qu'ils s'y sont] pris un peu tard." Les tirs annoncés ne devraient donc pas avoir lieu de sitôt. Des panneaux portant l'interdiction de nourrir les oies ont été mis en place l'hiver dernier : une première mesure nécessaire pour que les oiseaux reprennent le cours d'une existence normale. Il ne reste désormais plus qu'une trentaine d'oies bernaches sur les étangs de Cergy et une quarantaine sur le plan d'eau voisin de la ville d'Osny. Mais ces populations doivent être contrôlées. Une autorisation a par ailleurs été donnée pour une opération de "secouage" des œufs. Cette pratique vise à tuer l'embryon sans casser la coquille, sans quoi "l'oie fait une ponte de remplacement avant la fin de la période de reproduction", comme l'explique Julien Foussard. Hostile à une solution radicale qui conduirait à l'abattage des oies, la Fondation 30 Millions d'Amis va écrire à la base nautique de Cergy Pontoise pour encourager le dialogue entre les différents acteurs et faire en sorte que baigneurs et volatiles puissent partager le même plan d'eau sans se voler dans les plumes !

Commenter

  1. thanie 26/05/2009 à 15:20:39

    j'habite moi meme a osny(pres de cergy) et je me rends regulierement au parc ou se regroupe ces oies "sauvages"!!effectivementt l hiver quelques affiches ont ete posé,informant les passant sur le fait de ne pas nourrir les oies :cependant je pense qu il faudrait exploiter ces affiches en expliquant aux visiteurs les risques qu ils font courrir aux oies en les nourrissant,et en pensant  faire leur bonheur!ils comprendraient certainement plus le probleme et se sentiraient  d avantage concerné!pour le moment il s agit juste d une interdiction de plus sans raison valable a l appui!!
  2. gamin51 03/05/2009 à 18:49:26

    Le dialogue pour trouver une solution , et surement mieux que l'abattage des oies!!!