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La domestication des chevaux remonte à environ 5.500 ans (étude)

La domestication des premiers chevaux date d'environ 5.500 ans dans une région correspondant aujourd'hui au nord du Kazakhstan, selon des indices mis au jour par une équipe internationale d'archéologues dont les travaux paraissent jeudi aux Etats-Unis.

WASHINGTON, 5 mars 2009 (AFP) - La domestication des premiers chevaux date d'environ 5.500 ans dans une région correspondant aujourd'hui au nord du Kazakhstan, selon des indices mis au jour par une équipe internationale d'archéologues dont les travaux paraissent jeudi aux Etats-Unis. Cette découverte situe l'apprivoisement des chevaux quelque mille ans plus tôt qu'estimé jusqu'alors et environ 2.000 ans avant la domestication de ces animaux en Europe, soulignent les auteurs de l'étude publiée dans la revue Science datée du 6 mars. Leurs travaux indiquent également que les chevaux n'ont pas été apprivoisés à l'origine seulement pour être montés mais aussi comme source d'alimentation fournissant de la viande et du lait. Ces chercheurs, orginaires notamment des universités d'Exeter et de Bristol en Grande-Bretagne, ont effectué des fouilles étendues sur les sites en s'appuyant sur de nouvelles techniques pour remonter aux origines de la domestication des chevaux et de leur élevage tels que nous le connaissons aujourd'hui. Les données et indices recueillis montrent que, quatre millénaires avant l'ère chrétienne, des chevaux étaient sélectionnés en Asie centrale selon leurs caractéristiques physiques pour la reproduction. Des analyses de restes d'ossements de pattes indiquent que les chevaux d'alors étaient différents des chevaux sauvages de la même région. Ces archéologues ont trouvé des indices montrant que les chevaux portaient des harnais et que les populations de la culture Botai consommaient du lait de jument. Une nouvelle méthode d'analyse des résidus de lipides retrouvés dans des poteries Botai indique qu'il s'agissait bien de lait de jument encore consommé aujourd'hui au Kazakhstan sous la forme d'une boisson fermentée légèrement alcoolisée appelée "koumiss". "La domestication des chevaux a eu un immense impact social et économique: elle a développé les communications, le transport, la production alimentaire et transformé la manière de faire la guerre", observe Alan Outram de l'Université d'Exeter, le principal auteur de cette communication. "Nos découvertes indiquent que les chevaux ont été apprivoisés et exploités environ mille ans plus tôt qu'on ne pensait précédemment, ce qui est important car cela change notre compréhension de la manière dont ces sociétés ancestrales se sont développées", ajoute-t-il. Les steppes à l'est de l'Oural dans le nord du Kazakhstan sont connues pour avoir été le principal habitat des chevaux sauvages il y a plusieurs milliers d'années. Ils comptaient aussi parmi les animaux les plus chassés. Ces nombreuses hordes de chevaux sauvages pourraient être à l'origine de la domestication du cheval en fournissant aux populations indigènes la possibilité d'apprendre à bien connaître les comportements chevalins. Les chevaux paraissent avoir été la préférence de ces cultures ancestrales pour développer une économie d'élevage plutôt que les bovins, les moutons ou les chèvres, expliquent les auteurs de l'étude. Les chevaux ont l'avantage d'être mieux adaptés à la rudesse des hivers et peuvent brouter toute l'année même quand il neige. Les vaches, les moutons ou les chèvres doivent être nourris durant l'hiver et sont venus s'ajouter plus tardivement aux économies préhistoriques de cette région.