Cas avéré en 2012

La maison-mère de Royal Canin a immédiatement réagi. Dans un communiqué publié le 25 juillet 2013, Damien Lallié, le directeur des relations consommateurs, explique qu’« il s'agit d'une erreur grossière et humaine de la part de [notre] distributeur ukrainien ». Se disant « horrifié et désolé », il tient « à remercier une fois de plus l'association Vier Pfoten pour avoir porté à notre attention cette pratique ». En Allemagne, le groupe a par ailleurs ajouté que cette manifestation a été soutenue « par erreur ». Des explications que les associations de protection animale jugent aujourd’hui insuffisantes. L’association Vier Pfoten révèle en effet que ce n’est pas la première fois que la filiale ukrainienne organise ce type d’événement, et cite en exemple un combat similaire organisé en février 2012. « En mai 2013, nous avons contacté plusieurs bureaux européens de Royal Canin dont la Suisse et la France. Nous les avons confrontés à des extraits vidéo et avons demandé à les rencontrer… ce qui a été refusé jusqu’à aujourd'hui », précise Amir Khalil, chef des opérations de sauvetage de Vier Pfoten. Royal Canin a indiqué que le bureau ukrainien venait de prendre des « mesures pour mettre fin à toute forme de parrainage ou d'événements qui sont contraires à l'éthique de protection des animaux adoptée par l’entreprise »… sans autre précision.

Pays régulièrement pointé du doigt

Des mesures pourtant urgentes dans ce pays, montré du doigt par les associations de protection animale, qui dénoncent des traitements particulièrement cruels commis tant à l’égard des animaux sauvages que domestiques. Selon l’organisme autrichien, il y aurait entre 15 et 20 ours destinés à ces combats dans le pays. « Ils vivent dans des cages minuscules, poursuit Amir Khalil. Ils ne sont pas nourris suffisamment, ce qui les rend plus faibles pour se défendre contre les chiens. La plupart d’entre eux ont été dégriffés. » En 2012, la Fondation 30 Millions d’Amis a mené plusieurs opérations de sauvetage en Ukraine aux côtés de Vier Pfoten. Elle a ainsi cofinancé <link acces-special actualites detail article _blank lienrouge2>un sanctuaire pour ours maltraités, à Zhytomyr, à 160 km de Kiev. Celui-ci a d’ores et déjà permis de sauver <link acces-special actualites detail article _blank lienrouge2>Nastia, une oursonne capturée bébé afin de devenir un ours dansant et qui était destinée à divertir les touristes de la région. A l’instar de la Bulgarie et de la Roumanie, l'Ukraine autorise toujours la capture et la vente d’oursons. Photo et vidéo : © Vier Pfoten