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Des balises de protection pour les oiseaux camarguais

Des balises de protection pour les oiseaux camarguais

La Ligue pour la Protection des Oiseaux Paca et le Réseau de Transport d'Electricité mènent une opération commune afin de réduire les collisions contre des lignes à haute tension dont sont fréquemment victimes les oiseaux. Un partenariat salué par la Fondation 30 Millions d’Amis.

La Ligue pour la Protection des Oiseaux Paca et le Réseau de Transport d'Electricité mènent une opération commune afin de réduire les collisions contre des lignes à haute tension dont sont fréquemment victimes les oiseaux. Un partenariat salué par la Fondation 30 Millions d’Amis. Des balises de protection pour les oiseaux camarguais Quinze espèces d’oiseaux sont aujourd’hui référencées dans les zones humides entre l’étang de Berre et le Rhône, classées Natura 2000, situées à l’entrée du Parc naturel régional de Camargue (13). A l’instar du flamant rose, ces espèces bénéficient d’un programme mis en œuvre par la Ligue de Protection des Oiseaux et le Réseau de Transport d’Electricité pour les protéger des lignes haute tension. Ces lignes électriques peuvent occasionner la mort d’oiseaux de grande envergure qui apprécient particulièrement cette zone, haut lieu de migration, d’hivernage et de nidification : « Il s’agit d’espèces déjà sensibles, voire protégées comme le héron pourpré », précise Benjamin Kabouche, directeur de l’antenne LPO Paca. Danger mortel Aériennes, les lignes haute tension représentent un véritable danger. Les oiseaux les perçoivent comme des lignes de fuite et non pas comme des obstacles à éviter. « C’est particulièrement vrai dans les zones de bord de mer où une ligne électrique est confondue avec l’horizon, poursuit Benjamin Kabouche. En outre, la vision stéréoscopique des oiseaux est plus réduite que celle de l’homme, qui lui n’a aucun mal à les distinguer. » Difficile cependant d’avoir des chiffres précis sur la mortalité que ces installations peuvent engendrer. « Les roselières sont souvent très difficiles d’accès » confirme l’expert en avifaune. Peu de cadavres d’oiseaux sont ainsi retrouvés dans les zones humides protégées, sans compter ceux qui disparaissent du fait de prédateurs.
250 balises avifaunes C’est donc un dispositif visuel constitué de 250 balises avifaunes - spirales colorées très légères posées sur les lignes aériennes - qui sert désormais d’indicateurs aux volatiles et leur permet d’identifier les câbles tueurs. Six jours ont été nécessaires pour couvrir plus de 4 kilomètres de lignes haute tension. « Une expérience similaire a été menée à Fos-sur-Mer (13) et elle a donné des résultats significatifs... même si ceux-ci sont difficiles à estimer avec précision » reconnaît Benjamin Kabouche. Pour mieux chiffrer cette opération, la LPO indique dans son communiqué la mise en place d’« un suivi afin de mesurer précisément l’efficacité de cette action pour chacun des tronçons de ligne balisés ». Un planning régional devrait également voir le jour pour généraliser le dispositif. Cette opération résulte d’un partenariat réussi entre la LPO Paca et RTE, « qui dispose d’un réseau important mais n’a pas les moyens de le baliser dans sa totalité » conclut le directeur de l’antenne régionale LPO. Une initiative dont le premier objectif est le respect de la faune locale, saluée par la Fondation 30 Millions d’Amis.

Photo : © LPO Paca