Après la mort du chat Neko écrasé par un train en gare de Paris-Montparnasse en janvier 2023, la SNCF annonce accorder vingt minutes maximum pour le sauvetage d’un animal sur les voies. La Fondation 30 Millions d'Amis espère que le bon sens imposera de repousser ce délai pour épargner la vie d'un animal si toutefois il n'était pas sauvé dans le timing imparti !

Vingt minutes, pas une de plus ! C’est le délai octroyé par la SNCF pour sauver la vie d’un animal si celui-ci se trouve sur les voies. Une annonce faite par la compagnie ferroviaire ce 16 mai 2025, après plus deux ans de délibérations. Cette décision fait suite à la mort du chat Neko, écrasé par un train en gare de Paris-Montparnasse en janvier 2023. Cette affaire – très médiatisée – avait mis en évidence l’absence de règle stricte en cas de présence animale sur les rails et valu à la SNCF d’être poursuivie en justice par la Fondation 30 Millions d’Amis. Condamnée en première instance pour « négligence » puis relaxée en appel, la compagnie a dû revoir son protocole. Celui-ci stipule désormais qu’un train peut être retardé de 20 minutes « maximum ». « Dire que l’on donne vingt minutes à un animal pour survivre, c’est juste dérisoire », réagit Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis sur LCI (16/05/2025).

Dix minutes seulement pour faire sortir l’animal

Concrètement, qu’est-ce que la SNCF met en place si un chien, un chat, ou un lapin se faufile sur les voies ? À partir du signalement par un passager, le personnel de la SNCF se donne 10 minutes de "levée de doute", pour tenter de voir l'animal depuis le quai. S'il est repéré, les agents disposent alors de 10 minutes supplémentaires "pour faire sortir l'animal sans engager la zone dangereuse", c'est-à-dire sans descendre sur la voie. Une course contre la montre… pour ne pas faire attendre les voyageurs ! « Soit on sauve l’animal parce qu’on a un respect pour la vie sous toutes ses formes, soit on l’écrase quand même, déplore Reha Hutin. Espérons qu’au-delà de ce temps imparti, la SNCF tentera quand même au-delà du timing imparti de sauver un animal qui, rappelons-le une fois encore, est un être doué de sensibilité ! ».

Le chat Neko avait bouleversé l’opinion

La mort de Neko avait suscité l’émoi de l’opinion publiques, des médias et avait provoqué la réaction de deux ministres éminents, Gérald Darmanin à l’époque ministre de l’Intérieur – et Clément Beaune – ex-ministre des Transports. Malgré les demandes des propriétaires du chat pour retarder le départ, le train Paris Bordeaux, avec 800 passagers à bord, était parti en écrasant Neko qui, selon la SNCF, n'était "pas visible".