Pour l’omelette pascale, mais aussi tout au long de l'année, le choix des œufs s’avère primordial. La Fondation 30 Millions d’Amis sensibilise l’opinion au sort des poules pondeuses…pour qui l’élevage en cage pourrait prochainement toucher à sa fin ! Éclairage.

Quels œufs choisir au quotidien ? Si le choix peut sembler large, le numéro indiqué sur les boîtes ou sur les coquilles reste le meilleur indicatif pour connaître les conditions d’élevage des poules pondeuses. Obligatoire depuis l’adoption de la directive 2002/4/CE et placé juste devant le pays de provenance (« FR » pour la France), le chiffre 0,1,2 ou 3 révèle si les gallinacées sont élevées en plein air, au sol, ou en cage ! Un indice précieux pour vous aider à choisir vos œufs de manière responsable et participer au bien-être animal.

Les numéros 0 et 1 à privilégier absolument 

Depuis le 1^er juillet 2008, la Commission européenne impose l’identification du mode d'élevage via un code producteur. Ainsi, le chiffre 0 assure que la poule a été élevée selon les critères de l’agriculture biologique. Le numéro 1 indique quant à lui que la poule a été élevée en plein air.

« Elles bénéficient d’un accès à l’extérieur, sur un terrain partiellement couvert de végétation, et disposent d'au moins 4 m² chacune sur ce parcours ce qui permet aux poules d’explorer, de gratter ou encore de picorer. Ces activités sont essentielles à leur bien-être. », explique en détails CIWF France. Des œufs, donc, à privilégier !

Les codes 2 et 3 à proscrire 

En revanche, bannissez les boîtes correspondant aux codes 2 et 3 ! La catégorie 2 correspond à l’élevage au sol, où les poules [neuf par mètre carré] vivent constamment dans un bâtiment sans accès à l’air extérieur et sans lumière du jour. Enfin, le chiffre 3 confirme que l’animal a été élevé en cage. Des conditions contraires aux besoins de l’espèce ! « Aujourd’hui, 160 millions de poules pondeuses passent leur vie en cage en Europe », souligne CIWF France dans un rapport intitulé « Pour une nouvelle ère sans cage ».

Heureusement, la loi EGAlim adoptée en 2018 interdit de construire en France de nouveaux bâtiments destinés à l’élevage de poules pondeuses en cage !

Gare aux pièges d’affichage !

Malgré ces indicatifs, restez vigilants sur les marchés ou lorsque les œufs sont vendus « en vrac ». Les mentions « œufs de ferme », « œufs frais », « gros œufs », ou encore « œufs de nos régions » peuvent induire le consommateur en erreur. Ces appellations ne garantissent pas le bien-être de la poule, et sont souvent marqués du code 3, soit un élevage en cage ! « Il n'est pas rare que les œufs vendus, même présentés sur de la paille ou mise en scène similaire, soient finalement des œufs de cage, insiste aussi le CIWF France. Posez-la question et/ou, mieux encore, vérifiez le chiffre sur la coquille. »

Quant au logo « Œufs de France », créé par l'interprofession des œufs, le Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO), celui-ci garantit uniquement l’origine française des œufs.

Bientôt la fin de l’élevage en cage ?  

En mars 2025, Olivér Várhelyi, commissaire européen « Santé et bien-être animal », annonçait la présentation d’une nouvelle réglementation bannissant les cages dans les filières de l’élevage à l’horizon 2026. Une annonce qui se veut plus ou moins vague, reprenant des promesses déjà exprimées en 2020. La Commission européenne s’était engagée sur la sortie des cages pour toutes les filières d’élevage, promettant de « légiférer pour répondre à cette préoccupation citoyenne majeure ». Or, le 13 septembre 2023, dans son discours sur l’état de l’Union européenne (UE), la présidente Ursula von der Leyen enterrait cette promesse, suscitant une vive inquiétude des défenseurs des animaux.