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5 clés pour protéger le hérisson dans nos jardins

Pour apercevoir des hérissons dans votre jardin, offrez-leur un gîte et diversifiez votre végétation. / ©AdobeStock

Le printemps annonce le retour des mammifères en hibernation. Parmi eux, le hérisson. Mais quelle que soit la saison, l’espèce se retrouve dérangée par de multiples facteurs humains. Comment le protéger et le laisser reconquérir nos jardins ? Les réponses de 30millionsdamis.fr et de France Nature Environnement !

Exposé à de nombreuses menaces au quotidien, le hérisson est de moins en moins visible dans nos jardins. L'espèce, désormais classée « quasi menacée » subit un déclin important sur son aire de répartition. En cause, le développement d’infrastructures, l’agriculture intensive, ou la disparition des haies contraignent le petit mammifère à délocaliser son propre nid pour trouver refuge ailleurs. Il y a donc urgence à protéger ces petites boules piquantes ! 30millionsdamis.fr et France Nature Environnement (FNE) livrent quelques conseils pour prendre soin de ce mammifère, en toutes saisons. 

1. Observer avant d’agir !

Vous venez de trouver un hérisson dans votre jardin ? Soyez attentifs à son comportement avant de lui venir en aide. Car, même en plein jour, ce petit animal nocturne n’est pas forcément en danger. Quelques indices peuvent vous aider à reconnaître un hérisson en bonne santé : « S’il est plutôt vif et que ses déplacements sont fluides, à priori il n’y a pas besoin d’intervention », indique Victoire Kühn, chargée de mission « Opération hérisson » pour FNE Doubs, à 30millionsdamis.fr. Mieux vaut alors le laisser vaquer à ses occupations.

En revanche, si l’animal se montre « peu vif, couché sur le flanc en plein soleil, amaigri, blessé, couvert de parasites – tels que des tiques ou des mouches qui lui tournent autour - ou s’il respire bruyamment », plus de doute, il s’agit d’un individu en détresse ! Contactez alors le centre de soins le plus proche de chez vous. Un professionnel de la faune sauvage vous indiquera les gestes à adopter pour lui porter secours.

Hérisson adulte et son petit. / ©AdobeStock

Gare également aux idées reçues ! « Si vous observez de jeunes hérissons - voire des bébés – seuls, ils ne sont pas forcément en détresse », alerte l’experte. Là-aussi, faites-vous conseiller par un centre de soins. Car il est possible que ces juvéniles soient simplement en train d’explorer leur environnement, ou que leur mère se soit absentée pour aller chercher de la nourriture.

2. Faire attention aux fausses informations !

« Malheureusement, concernant le hérisson il circule beaucoup de faux amis et de mauvais conseils sur les réseaux sociaux, et plus généralement sur Internet », déplore Victoire Kühn. Et son mode d’alimentation n’y fait pas exception. En cas de découverte d’un spécimen, laissez-le se nourrir de lui-même ! Ces petites boules piquantes sont des animaux sauvages et subviennent à leurs besoins de façon autonome, sans passer par la main de l’homme.

Respectez par conséquent son côté sauvage, « en ramenant de la biodiversité dans votre jardin », et laisser les petits invertébrés – principales proies du hérisson – venir naturellement sur votre terrain. « On peut également pratiquer la tonte raisonnée ou la fauche tardive qui vont laisser des débris au sol et favoriser la micro-faune », conseille la chargée de mission FNE.  Bannissez en revanche toute nourriture artificielle comme les croquettes, qui pourraient perturber son système immunitaire !

3. Créer un environnement propice

Pour pouvoir avoir la chance d’observer un hérisson à proximité de chez soi, ne pas hésiter à créer des "refuges" en regroupant des feuilles mortes ou des petites branches pour que l’animal puisse s’abriter à l’intérieur. « Ce gîte devra être installé dans un endroit tranquille, à l'abri des vents dominants, de l'ensoleillement direct et de la pluie (sous une haie, contre un mur) », recommande la LPO sur son site internet. Vous pouvez également mettre à leur disposition des gamelles d’eau pour qu’ils puissent s’abreuver tout au long de l’année

Pour attirer le hérisson dans votre jardin, proposez-lui de l'eau. / ©AdobeStock

En plus de ces installations, « il est important d’identifier les zones où le hérisson pourrait tomber, se noyer ou se coincer et de mettre en place des dispositifs évitant ce genre d’incident », précise Victoire Khün. La FNE recommande par exemple de fermer les entrées des gouttières ou des canalisations « avec un petit grillage pour décourager les hérissons les plus aventureux », ou encore de disposer de petites planches dans les bassins d’eau (mares, fontaines…) pour permettre au petit mammifère « de s’en extirper s’il y tombe ». Vous pouvez également construire des passages à faune tout en "retournant les grillages" pour laisser l'espèce circuler librement, ajoute la LPO.

4. Sensibiliser les acteurs locaux

En dehors de votre espace privé, vous pouvez contribuer à la protection du hérisson en sensibilisant votre entourage ou votre voisinage à la présence d’individus dans votre quartier, en rappelant les gestes énumérés ci-dessus. « On peut aussi demander à sa commune d’agir en mettant en place des mesures favorables à la biodiversité et au hérisson », ajoute la chargée de mission du FNE Doubs. Cela peut passer par exemple par la fauche tardive, ou l’initiative des parcs à feuilles, afin de fournir un compost et éviter le transport de végétaux en déchetterie, ou encore la participation à des projets de plantations de haies, essentielles pour le déplacement de nos petites boules piquantes.

5. Être attentif lors du jardinage !

Afin de favoriser au mieux la venue de ce petit mammifère sur votre terrain, vérifiez les alentours avant tout activité manuelle au jardin, telle que la tonte, le débroussaillage ou la réalisation de travaux. Peut-être qu’un hérisson a déjà trouvé refuge au milieu des feuilles mortes ! Enfin, n’utilisez pas de pesticide ou de produits phytosanitaires qui les empoissonnent !

 « C’est important de se renseigner sur les périodes ayant le moins d’impacts sur les espèces du jardin et vérifier si aucun individu ne se trouve dans un coin d’herbe qui pourrait être bloqué par votre action ou être dérangé », complète Victoire Khün. Alors, dès ce printemps, protégeons au mieux nos hérissons !