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Dans les Antilles, la justice suspend une campagne de recherche sismique pour protéger les baleines

La baleine à bosse est considérée comme menacée dans les Antilles françaises. / ©AdobeStock

Par une ordonnance du 4 mars 2025, le tribunal administratif de la Martinique a suspendu une campagne d’étude sismique menée dans les aires marines protégées des Antilles françaises. Pour cause, les méthodes utilisées sont susceptibles de porter atteinte, de manière irréversible, aux espèces protégées de la baleine à bosse et du cachalot.

Le tribunal administratif de Fort-de-France (Martinique) a suspendu mardi 4 mars 2025 en urgence une campagne de recherche sismique qui devait être menée dans des aires marines protégées des Antilles, une campagne "susceptible de porter atteinte, de manière irréversible, aux espèces protégées de la baleine à bosse et du cachalot". Ces études sismiques à l'initiative de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) devaient se dérouler entre mars et avril 2025, notamment dans le sanctuaire Agoa, une aire marine protégée très fréquentée à cette époque de l'année par les cétacés qui viennent donner naissance à leurs petits, a rappelé le tribunal dans un communiqué.

Un "impact néfaste" sur la vie des cétacés

Le préfet de la Martinique avait autorisé un navire de l'Ifremer à effectuer ces études au large des îles de Saint-Martin, de Saint-Barthélemy, de la Guadeloupe et de la Martinique afin d'étudier "les mouvements de la tectonique des plaques au niveau de plusieurs points de la zone de subduction (enfoncement d'une plaque sous une autre, NDLR) des petites Antilles", indique le communiqué. Pour cela, les scientifiques prévoyaient de réaliser "plusieurs échantillonnages de roches, à l'aide de dragues chalutées sur les fonds marins" et d'établir "des profils sismiques, grâce à des relevés de mesures acoustiques".

Fin février 2025, plusieurs associations de défense de l'environnement des Antilles avaient dénoncé dans un communiqué cette campagne, alertant sur ses méthodes "dangereuses" pour les mammifères marins et son "impact néfaste" sur l'écosystème. Ces associations avaient lancé une pétition en ligne, qui a recueilli plus de 3.400 signatures sur le site Change.org, et saisi le tribunal administratif d'un recours en urgence. La juge des référés a relevé que les appareils utilisés pour établir les profils sismiques "couvrent les basses fréquences utilisées par les mammifères marins et dépassent les seuils impactant" et sont donc "susceptibles de déclencher des réactions comportementales chez les cétacés, en particulier la rupture de la relation mère/enfant".

Ces appareils peuvent aussi engendrer "des lésions physiologiques au niveau de l'audition et d'autres organes, dont certaines peuvent s'avérer létales", a observé la magistrate. "La campagne de recherche sismique était de nature à générer des effets graves et irréversibles sur l'équilibre et la conservation des espèces protégées de cétacés", a-t-elle conclu. Selon l'Office français de la biodiversité (OFB), la baleine à bosse et le grand cachalot sont considérés comme menacés dans les Antilles françaises.

(Avec AFP)