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Maltraitance

Criblé de 100 projectiles de plomb, son chien décède

Âgé de 7 ans, Aslan était plutôt "craintif" et "contournait" les passants, selon sa maîtresse. ©DR

Au cours d’une balade en forêt dans la commune de Peille (Alpes-Maritimes), un chien de 7 ans a été la cible de tirs d’arme à feu. L’animal est décédé sur le coup et sa maîtresse, choquée, a porté plainte. La Fondation 30 Millions d’Amis se constitue partie civile.

Mise à jour (10/03) : le chasseur qui a tiré sur Aslan s'est rendu à la brigade territoriale de l’Escarène (Alpes-Maritimes) et a reconnu les faits, a informé Sandrine, maîtresse du chien-tchécoslovaque, à 30millionsdamis.fr. Une médiation entre les deux parties est en cours. Si celle-ci échoue, le procureur pourra engager des poursuites. 

En larmes, Sandrine se remémore la scène en boucle. Lors de sa promenade hebdomadaire dans la forêt de Peille (06) mercredi 17 février 2025, la jeune femme sort ses deux chiens Aslan (chien loup) et Naya (croisée malinoise), avant la tombée de la nuit. Dans ce coin d’Alpes-Maritimes, la chasse à tirs est terminée depuis plus d’un mois [12 janvier 2025]. Pourtant, ses animaux font une mauvaise rencontre. « Vers la fin de la balade, Naya a coursé quelque chose et Aslan l’a suivie. C’est là que j’ai entendu deux coups de feu. Aslan a crié, j’ai hurlé à mon tour et j’ai pleuré Â», raconte avec émotions Sandrine à 30millionsdamis.fr.

Naya revient immédiatement auprès d’elle, « la queue entre les jambes Â», dans un état de stress. Â«  Je l’ai rattachée et j’ai cherché Aslan à l’aide d’une balise GPS Â». Elle finit par retrouver le chien loup inerte et appelle la gendarmerie. L’animal a succombé à deux tirs sur les flancs. « J’ai gueulé, je voulais savoir qui avait tué mon chien, mais personne n’est venu à mon aide Â», s’attriste Sandrine.

« Si on voit ton chien on le bute Â»

Des examens radiologiques confirment une « blessure grave causée par un tir d’arme à feu Â» ayant causé le décès d’Aslan, et la présence d’une centaine de projectiles de plomb Â« répartis dans le corps de l’animal Â». Choquée, Sandrine a porté plainte pour sévices graves et acte de cruauté ayant entraîné la mort de l’animal et espère que l’auteur des faits « ne sera pas impuni Â».

Aslan, photographiée par sa maîtresse ©DR

« Un jour, un chasseur m’a alpaguée et m’a dit ‘si on voit ton chien, on le bute’, a précisé la maitresse d’Aslan à la gendarmerie. Je vais au moins une fois par semaine à cet endroit pour me promener avec mes chiens depuis qu’ils sont petits, sauf quand il y a la chasse Â».

Une enquête ouverte

Selon le dernier rapport de l’Office français de la biodiversité (OFB), un tiers des signalements concernent les tirs sur animaux domestiques. Or, la mort d’Aslan s’est produit alors que seule la chasse « Ã  l’aide de rapaces en vol Â» est encore autorisée : « Celui qui a tué Aslan n’a aucune excuse. Même si mon chien ressemblait à un loup, il portait un collier, et seulement la chasse aux oiseaux est encore autorisée à cette période de l’année dans ce secteur Â», confirme la Mentonnaise, qui affirme aussi qu’aucun panneau ne prévenait d’une quelconque activité de chasse à proximité. Une enquête est en cours. La Fondation 30 Millions d’Amis se constituera partie civile en cas de procès.