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Justice

Oise : un individu condamné pour avoir étranglé son chien

Âgé de cinq ans, l’american staffordshire a agonisé pendant plus de 45 minutes avant d’être asphyxié / ©AdobeStock (photo d’illustration)

Le tribunal judiciaire de Beauvais (60) a condamné un trentenaire à une peine de quatre mois de prison avec sursis pour avoir étranglé son American Staffordshire de 5 ans. L’individu instable psychologiquement ne pourra plus détenir un animal, à titre définitif. La Fondation 30 Millions d’Amis était partie civile.

Le 12 mars 2023, un homme qui sortait son chien le bloque contre un grillage et tire sur la laisse jusqu’à l’asphyxier. Pris au piège, l’animal agonise de très longues minutes, avant de rendre son dernier souffle. « Selon les témoins, le chien avait les pattes en sang à force de se débattre », rapporte Me Lanty, l’avocate de la Fondation 30 Millions d’Amis. Une scène d’une violence inouïe, filmée par une voisine qui a alerté les forces de l’ordre : « T’es en train de le tuer, arrête ! » peut-on entendre sur la vidéo, visionnée par 30millionsdamis.fr.  Les images montrent l’Isarien presque couché sur le sol, tirant de toutes ses forces sur la laisse de la pauvre bête.

Au tribunal judiciaire de Beauvais (60) ce 9 janvier 2025, le trentenaire tente à maintes reprises de justifier cet acte de cruauté. Prétendant tout d’abord que son chien, un American Staffordshire de cinq ans, aurait adopté un comportement agressif envers son maître et ses voisins. Or, aucune trace d’agression ne permettait de le prouver.  « Les voisins ont au contraire indiqué aux autorités que l’animal était brave et agréable », indique Me Caroline Lanty, avocate de la Fondation 30 Millions d’Amis.

« Un accès de colère aux conséquences irréversibles »

Le prévenu confie également avoir été sous l’emprise de l’alcool et la drogue lors de son acte, avant d’accuser son ex petit-ami d’avoir empoisonné son chien. Là encore, aucune attestation vétérinaire ne permet de confirmer cette version. « Tout convergeait vers un accès de colère du jeune homme envers son chien aux conséquences irréversibles et que rien ne justifiait, poursuit Me Lanty. Il n’était objectivement pas en situation de danger ou de légitime défense, au regard de la configuration des lieux au moment des faits. »

Selon un rapport psychiatrique présenté à l’audience, l’Isarien est atteint d’un trouble psychique « ayant altéré son discernement ou le contrôle de ses actes », rapporte Me Lanty à 30millionsdamis.fr. « Il tremblait continuellement et tenait des propos incohérents », confie l’avocate, accréditant la thèse d’un homme sous l’emprise d’addictions.

Interdiction définitive de détenir un animal

Reconnu coupable de sévices graves et acte de cruauté envers un animal domestique, l’individu a été condamné à quatre mois de prison avec sursis, avec une obligation de suivi psychiatrique et addictologique. « L’audience lui a fait prendre conscience de son comportement, bien que la sanction s’avère relativement faible par rapport aux peines encourues », réagit Me Lanty. En complément, le tribunal judiciaire de Beauvais a prononcé l’interdiction définitive de détenir un animal.

Pour rappel, tous sévices graves ou actes de cruauté envers un animal domestique est passible de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende [Article 521-1 du Code pénal]. Lorsque les faits ont entraîné la mort de l'animal, les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 75 000 euros d'amende.