Georgia Barker s'est lancée professionnellement dans la photographie animalière début 2024./©Georgia Barker

C’est en visitant un stand du Royal Society for Protection of Birds (RSPB) - une organisation de protection des oiseaux - que Georgia s’éprend des oiseaux. « Au fil du temps, je me suis souvenue qu’ils avaient des réserves et je me suis dit ‘pourquoi ne pas y aller?’, raconte-t-elle. J’ai toujours pensé que mon pays n’avait rien à offrir de ce côté-là et je me suis rendue compte à quel point j’ai été ignorante. Il y a tellement de beauté dans la vie sauvage du Royaume-Uni… »

Les oiseaux, « une obsession »

La « paparazzi des oiseaux » va quitter son Essex natal pour visiter des lieux magiques d’Angleterre, du Pays de Galles et d’Écosse. Elle y fait des rencontres mémorables comme avec la chouette hulotte, la chouette-effraie, le martin-pêcheur ou encore le fameux macareux moine. A tel point que les oiseaux deviennent « une obsession » pour elle.

Le macareux moine est l'une des espèces emblématiques du nord du Royaume-Uni./©Georgia Barker

« Il y a des moments magiques quand on entre dans une réserve naturelle et qu’on tombe sur une espèce comme le macareux moine ou la chouette hulotte, se réjouit Georgia Barker. Pour cette dernière, je me souviens m’être réveillée à 3 heures du matin. C’était un endroit difficile d’accès. Et j’ai attendu, attendu… mais rien. Au bout d’un moment, j’ai abandonné et je rentrais vers ma voiture. C’est alors que je regarde au-dessus de moi et là… une chouette hulotte en train de me regarder ! Quelle émotion ! »

Au-delà de la beauté des espèces, elle rappelle qu’il est « vital de protéger ces oiseaux » qui sont « malheureusement victimes de la perte de leur habitat, la pollution ou le changement climatique ». « Le monde naturel n’est pas séparé de nous, ajoute-t-elle. Tout est interconnecté et, quand on protège les oiseaux, on protège notre propre environnement. »

La photographie animalière, « un moyen facile de connecter »

« La photographie animalière, c’est extrêmement puissant, estime Georgia Barker. Cela permet de créer une prise de conscience chez les gens. C’est aussi un moyen facile de connecter et de faire passer des messages de protection, notamment pour les oiseaux. » 

Elle projette d’ailleurs de s’appuyer sur la photographie et la vidéo pour préparer un documentaire sur les… pigeons ! « Le sort des pigeons m’a toujours interpellé, explique la Britannique. Au Royaume-Uni, ils vivent vraiment des moments difficiles entre les enfants qui leur court après ou les maltraitances. Pourtant, quand on s’intéresse à leur passé, on s’aperçoit qu’il est riche. Que ce sont des animaux qui ont aidé lors des guerres, qui ont sauvé des personnes… »

Georgia Barker entend bien continuer à montrer la beauté de l’avifaune britannique à travers ses clichés. Et peut-être un jour être sélectionnée au Wildlife Photographer of the Year, l’un de « ses rêves ».