Pourtant interdite en Italie, la chasse à la marmotte est toujours autorisée en France. Le nombre de spécimens tués serait même en nette augmentation selon l’AJAS, qui se mobilise pour sensibiliser le public au sort de cet animal – protégé par la Convention de Berne – symbole de nos sommets alpins.
« Stop à la chasse à la marmotte ! » : c’est le mot d’ordre de l’Association Justice Animaux Savoie (AJAS), réunie le 7 septembre 2024 à Chambéry (73) pour demander l’interdiction nationale de la chasse à la marmotte. Une action qui intervenait la veille de l’ouverture de la saison de chasse, dans un contexte « extrêmement préoccupant puisque le nombre de "prélèvements" de marmottes a bondi de 22 % en Savoie entre 2022 et 2023 », a fait savoir l’association dans un communiqué, ajoutant que selon la revue de la Fédération départementale de chasse de Savoie, « 523 marmottes ont été tuées la saison dernière sur le département, soit 96 marmottes de plus que la saison précédente ».
Une chasse autorisée en France mais interdite en Italie
Une augmentation de la mortalité qui inquiète les défenseurs de cette espèce sensible et fragile, menacée notamment par le changement climatique, la destruction de son habitat et le tourisme. Les militants de l’AJAS s’insurgent contre la chasse à la marmotte encore autorisée dans une dizaine de départements en France, alors qu’elle est interdite en Italie depuis 1992.
Les Chambériens ont ainsi pu contribuer à peindre une fresque XXL dans la rue sur le thème de la protection des marmottes. Le contour de l'œuvre a été réalisé par l’artiste Kat du collectif motterain de la Maise. Tracts et signatures d’une pétition à l’attention du gouvernement réclamant l’interdiction de cette chasse au niveau national ont aussi été distribués.
Les Chambériens ont pu contribuer à peindre une fresque XXL dans la rue sur le thème de la protection des marmottes. /©AJAS
« Plus important que jamais de mobiliser ! »
Autrefois chassées pour leur viande, leur graisse ou leur fourrure, il semblerait qu’aujourd’hui ce ne soit que « pour le loisir des chasseurs », regrette Christophe Coret, président de l’association AVES France, contacté par 30millionsdamis.fr. « Les gens sont extrêmement choqués de voir qu'on tue des marmottes pour le plaisir, souligne Pauline di Nicolantonio, présidente de l’Association Justice Animaux Savoie (AJAS). L'opinion publique - notamment en Savoie - est extrêmement critique sur cette pratique. » Pour autant une certaine « méconnaissance du sujet » par l’opinion rend la sensibilisation du public essentielle.
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