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Justice

Il tue une vingtaine de chats… et s’en sort avec un simple sursis

À Montreuil-Juigné (49), les chats domestiques disparaissaient mystérieusement. / ©Istock (photo d'illustration)

Un individu de 23 ans comparaissait pour sévices graves envers des animaux domestiques et vol devant le Tribunal correctionnel d’Angers. Ayant reconnu avoir tué une vingtaine de chats, il a pourtant échappé à la détention. La Fondation 30 Millions d’Amis, qui s’était constituée partie civile, déplore l’absence de peine décisive, sans commune mesure avec l’atrocité des faits.

Il n’a manifesté aucun regret. Lors des fêtes de fin d’années 2023, un individu de 23 ans était visé par une enquête pour avoir tué une vingtaine de chats dans la commune de Montreuil-Juigné (49). L’homme avait été interpellé par la gendarmerie grâce à une caméra de vidéo-surveillance installée sur l’une des propriétés. À la suite des investigations, ce dernier a été entendu par le Tribunal correctionnel d’Angers le 20 juin 2024, en vue d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).  Lors de l’audience, il a expliqué comment avoir torturé une vingtaine de chats, et tenté de voler plusieurs autres félins dans le voisinage.

Agissant la nuit, le jeune homme capturait des chats dans des sacs, et les emmenait chez lui afin de les frapper « à l’aide de coup de tête, de coups de poing, de coups de planches dans les flancs, sur la tête et sur le museau », parfois laissant ces animaux agoniser jusqu’à leur mort. « Ces chats avaient tous un maître, et aucun n’était errant », précise Me Lanty, avocate et représentante de la Fondation 30 Millions d’Amis.

Dangerosité sociale avérée

Pour ces atrocité, l’individu a été soumis à deux expertises psychiatriques, l’une ne relevant aucun motif de passer à l’acte contre ces chats. En revanche, une seconde expertise a constaté une « dangerosité sociale avérée ». Mais cela n’a pas semblé suffire pour placer l’individu en détention.

Le mis en cause encourait cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Il a finalement été remis en liberté et écopé de six mois de sursis assorti d’une période de probation de deux ans. « Il devra justifier de soins psychiatriques tout au long de cette période. Mais ces rendez-vous sont compliqués à trouver, en raison d’une forte demande. Qui dit qu’il ne va pas recommencer ? », s’étonne Me Lanty, l’avocate de la Fondation 30 Millions d’Amis, déplorant que « le prévenu n’a exprimé ni regret, ni excuses ».

Une absence de peine décisive

« La justice a préféré lui accorder encore une chance, s’étonne Me Lanty. On se demande en quoi cette peine va pouvoir empêcher la réitération des faits. Que faut-il faire de plus pour condamner des sévices graves à la prison ferme ? ».

Une interrogation également exprimée par les maîtres des chats disparus et tués qui « restent sur leur faim ». La Fondation 30 Millions d’Amis, qui s’était constituée partie civile, regrette une absence de peine décisive pour des actes odieux.