Après l'adoption d'une loi sur la protection de la faune et de la flore, le Costa Rica assiste à la fermeture de ses zoos publics. Plusieurs centaines d'animaux sont ainsi transférés dans un refuge, à la périphérie de San José, la capitale du pays. Il reste cependant au moins 18 zoos privés dans le territoire, non concernés par la loi.
Des policiers, des vétérinaires et des fonctionnaires du ministère de l'Environnement du Costa Rica ont transféré samedi 11 mai 2024 près de 300 animaux vers San José, à la suite de la fermeture des deux derniers zoos de l'Etat, onze ans après l'adoption d'une loi sur la protection de la faune et de la flore.
Un jaguar, des crocodiles, des singes-araignées, un paresseux et d'autres espèces ont été retirés, un par un, par les responsables de l'ancien zoo Simon Bolivar, dans le centre de San José, et escortés par la police jusqu'au Centre de réhabilitation de la faune, connu sous le nom de Zoo Ave et situé à la périphérie de la capitale. "Nous sommes en train de devenir un pays sans zoos publics, avec une vision orientée vers les sanctuaires et les centres de sauvetage", a déclaré le ministre de l'Environnement, Franz Tattenbach, aux journalistes présents sur le site de Simon Bolivar lors de l'opération de transfert.
Il existe cependant au moins 18 zoos privés dans le pays, qui ne sont pas concernés par la loi. José Pablo Vázquez, du département Conservation du ministère de l'Environnement, a expliqué que des biologistes et des vétérinaires examinaient chaque animal.
Le zoo Simón Bolívar et le Centro de Conservación de Santa Ana, également proche de San José et également fermé, appartiennent à l'Etat, mais étaient gérés par la Fondation FundaZoo. Les deux enclos animaliers auraient dû être fermés en 2014, après l'approbation de la loi en 2013, mais plusieurs appels en justice de FundaZoo pour défendre la concession ont retardé la fermeture pendant une décennie.
Elle s'est finalement produite ce vendredi 10 mai 2024 à l'expiration du contrat, que le gouvernement a refusé de renouveler. "Les zoos gérés par l'Etat au Costa Rica n'ont aucun sens. Ils coûtent aux Costaricains un milliard de colones [près de deux millions de dollars, ndlr] par contrat de dix ans", a déclaré Juan Carlos Peralta, directeur de l'ONG Asociación para el Bienestar y Amparo Animal (Association pour le bien-être et la protection des animaux). M. Peralta est d'accord avec les autorités pour que le site de l'ancien zoo Simon Bolivar soit transformé en espace vert de type jardin botanique au coeur de la capitale.
(Avec AFP)
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