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Un Américain plaide coupable d'avoir tenté de créer génétiquement une lignée de mouflons géants

Le mouflon argali est prisé pour sa viande et surtout pour ses énormes cornes en spirale / ©AdobeStock

Pendant huit ans, un éleveur américain importait illégalement du matériel ADN prélevé sur des mouflons. L'octogénaire pratiquait le clonage d'embryons afin de créer des animaux plus gros et les revendre à des réserves de chasse, et en tirer les bénéfices.

Un éleveur américain, qui avait tenté de créer une espèce hybride de mouflons géants en important du matériel génétique d'Asie centrale, a plaidé coupable mardi de violation des lois sur la protection de la faune.

Des prélèvements ADN sur le plus grand mouton de montagne

Sur une période allant au moins de 2013 à 2021, Arthur Schubarth, 80 ans, propriétaire d'un ranch dans l'Etat du Montana (nord-ouest) destiné à l'élevage de gibier pour des réserves de chasse, a illégalement importé du Kirghizstan du matériel ADN prélevé sur un mouflon argali, plus grand mouton de montagne du monde, à des fins de clonage et d'insémination illicites, selon des documents judiciaires. À partir de ce prélèvement ADN, l'octogénaire a fait cloner par un laboratoire génétique des embryons, qu'il a implantés à des brebis de son troupeau, aboutissant à la naissance le 15 mai 2017 d'un mouflon argali mâle, baptisé "Montana Mountain King", alias MMK, selon les mêmes sources.

Avec l'aide d'au moins cinq complices non identifiés, Arthur Schubarth a ensuite utilisé la semence de MMK pour inséminer des brebis d'autres espèces de moutons, afin de réaliser des croisements. Son but : créer des animaux plus gros et donc plus rémunérateurs afin de les vendre à des réserves de chasse, en particulier au Texas (sud), où les clients payent pour tirer sur du gibier captif. "Il s'agissait d'une machination éhontée visant à créer une espèce hybride de moutons géants pour être vendus et servir de trophées de chasse", a souligné Todd Kim, un responsable du ministère de la Justice chargé de la protection de l'environnement et des ressources naturelles, dans un communiqué. L'accusé a "violé à la fois les lois internationales et la loi Lacey, qui préservent la viabilité et la santé des populations animales à l'état naturel", a-t-il indiqué.

Une espèce protégée à l'international

La loi Lacey interdit le commerce de produits de la nature obtenus illégalement ou faisant l'objet de déclarations frauduleuses. A. Schubarth a plaidé coupable de deux chefs d'accusation passibles, chacun d'une peine maximale de cinq ans de prison et d'une amende de 250.000 dollars. L'audience de prononcé de sa peine a été fixée au 11 juillet.

Le mouflon argali du Pamir, également appelé Marco Polo, en hommage à l'explorateur vénitien qui l'aurait rencontré au XIIIe siècle, est prisé pour sa viande et surtout pour ses énormes cornes en spirale. Son poids peut atteindre 200 kg pour un mâle adulte. Il est internationalement protégé par la Convention sur le commerce international des espèces de flore et de faune sauvages menacées d'extinction (Cites) et interdit dans l'Etat du Montana afin de préserver la population ovine locale.

(Avec AFP)