Les associations de protection animale tirent la sonnette d’alarme face à une recrudescence des abandons de tortues en 2023. A Bessières (31), le Refuge des Tortues – partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis – a recueilli plus de 300 reptiles laissés par des particuliers…

Trop grandes, trop coûteuses, lassitude… De trop nombreuses personnes font l’acquisition de tortues sans prendre en compte ses spécificités. Et les conséquences sont désastreuses.

Des refuges saturés

Le Refuges des Tortues, à Bessières (31), vient d’alerter face à « une augmentation du nombre d'abandons de tortues, un phénomène inquiétant et difficile à gérer pour l'association ». Le partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis, dont l’une des missions est de recueillir les tortues saisies par les autorités et d’en réintroduire dans la nature, a constaté pas moins de 300 abandons de reptiles en 2023.

« Le refuge est sollicité quotidiennement, surtout par des particuliers désireux de placer leur tortue devenue trop grosse, expliquent Yoann Wyon et Simon Rouot, les responsables du refuge. Tout comme les chiens ou les chats, les tortues souffrent de l’abandon. Cependant, elles sont silencieuses et bien souvent incomprises par leur détenteur ».

Taille, longévité, propriétaires mal informés…

En première ligne, ce sont les tortues de Floride qui subissent ces choix irresponsables. Commercialisées jusqu’à leur interdiction en 1997, elles sont parmi les plus représentées dans les chiffres d’abandon. D’autres espèces comme la Péluse de Scheigger se retrouvent également de plus en plus en refuge. Des espèces qui « n’hibernent pas, deviennent imposantes et ont besoin de chaleur toute l’année » ce qui multiplie les abandons.

Ajoutez à cela, « la longévité des tortues, qui dépasse bien souvent celle des hommes ». Une tortues peut effectivement vivre plus de 60 ans. Le Refuge des Tortues n’hésite pas à pointer du doigt la responsabilité des animaleries. « Les tortues ne sont pas de bons animaux de compagnie, contrairement à ce que les animaleries voudraient bien nous faire croire », rappellent Yoann Wyon et Simon Rouot. Ces derniers appellent « à une responsabilisation à la fois des vendeurs et des futurs propriétaires ».

La Fondation 30 Millions d’Amis a alerté plusieurs fois contre le phénomène d’abandons des tortues et demandé l’arrêt de la commercialisation.