Des vautours fauve ont été relâchés dans les Pyrénées par le centre de soins Hegalaldia. ©Pierre Coulaud / Facebook
Avec une envergure pouvant atteindre jusqu’à 2,80 mètres, les jeunes vautours fauves ont parfois besoin d’aide pour réussir leur premier envol. Heureusement, ils peuvent compter sur des âmes bienveillantes qui les aident à décoller en ce tout début d’automne ! 30millionsdamis.fr vous en dit plus.
En bord de route ou sur un toit… Chaque année, de jeunes vautours peuvent se retrouver dans des endroits inappropriés en période estivale. « Cela est totalement normal, rassure le centre de soins Helgalaldia (64), partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis. Comme de jeunes mésanges, merles ou moineaux, les jeunes vautours apprennent aussi à voler et ratent souvent leur premier envol… sauf que la mésange est moins impressionnante et reste plus discrète ! »
Et pour cause, nombreux sont les passants ou riverains quelque peu déconcertés en présence d’un si grand rapace aux abords d’une route, d’une rivière ou d’un jardin ! Chaque année, entre juillet et septembre, le centre de soins reçoit près de 80 signalements, témoins de vautours en fâcheuse position. « Malgré leur envergure d'adulte, les jeunes sont inexercés et ont parfois un premier vol lourd et maladroit, explique l’association. Ces grands téméraires n'ont pas toujours l'expérience ou la lucidité d’emprunter les courants d'airs ascendants… C’est la chute assurée et ils atterrissent un peu partout dans le Pays-Basque ! »
Parfois, il leur suffit de digérer leur dernier repas ou de sécher leur plumage pour pouvoir redécoller. Mais d’autres fois, ils sont incapables de repartir d’eux-mêmes, soit parce qu’ils ont besoin de hauteur pour décoller, soit parce que la météo reste défavorable. « Il faut beaucoup d’énergie et un bon vent pour réussir à faire décoller un grand rapace de quelques kilos, confirme l’organisation. Alors si vous rencontrez un vautour en détresse, qu’il soit jeune ou adulte n’intervenez pas seul ! Vous pouvez contacter un centre de soins directement pour savoir la marche à suivre ».
Car seuls les centres dédiés au soin de la faune sauvage sont en mesure d’intervenir. « Lorsque le vautour est trop agité ou vole de toit en toit, il est impossible de pouvoir l’attraper et nous devons donc attendre quelques jours avant d’agir, précise Hegalaldia. Pour le récupérer, nous devons toujours nous assurer que cela ne représente aucun danger pour nos équipes, pour l’oiseau lui-même et pour les personnes alentour ». Certaines situations sont particulièrement périlleuses, par exemple lorsque le rapace est immobilisé sur une autoroute ou sur un toit. Patrouilleurs, autoroutiers, pompiers, gendarmes, ou encore gardes forestiers se mobilisent, aux côtés des bénévoles, pour sécuriser ce type d’intervention.
Après un court passage en centre de soins, il est enfin temps pour les jeunes rapaces de regagner leur milieu naturel, avec l’aide des soigneurs. Le 20 septembre, ce sont trois vautours qui ont pu s’envoler avec brio au-dessus des Pyrénées… pour le plus grand bonheur des spectateurs qui ont assisté à cette scène. Magique !
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