Fondation 30 Millions d'Amis

Fondation 30 Millions d'Amis
Faites un donFaire un don

La Ferme des Aubris

La Ferme des Aubris, un havre de paix pour les équidés maltraités ou abandonnés

Le refuge de la Tuilerie

Refuge "la Tuilerie" un havre de paix pour les animaux sortis de l'enfer

 €

Votre don ne vous coûte que
XXX après réduction fiscale

Etude

Palmarès des villes où il fait bon vivre avec son chien : quels critères ?

Lille est lauréate du classement 2023 du magazine 30 millions d'amis où il fait bon vivre avec son chien. ©Midjourney (IA)

Chaque année depuis 2016, le magazine 30 millions d’amis dévoile son classement des villes de plus de 100 000 habitants où il est agréable de vivre avec son chien. Katia Renard, rédactrice en chef du mensuel, a confié à 30millionsdamis.fr les coulisses de ce palmarès désormais bien connu… et convoité !

Où fait-il bon vivre avec son chien ? Pour le savoir, le magazine 30 millions d’amis adresse - tous les ans depuis 2016 - à 42 villes françaises de plus de 100 000 habitants (dont 2 DROM-COM) un questionnaire, mis à jour chaque année, dont l’objectif est de recenser un panel d’informations répartis en cinq grandes familles : l’accessibilité, la propreté, la sensibilisation, l’engagement et les chats libres.

Favoriser le déplacement des maîtres d’animaux dans l’espace urbain

Certains de ces critères bénéficient d’un coefficient plus important que d’autres. L’accent est mis sur l’accessibilité dans la mesure où il est essentiel de permettre aux maîtres d’animaux de se déplacer facilement dans l’espace urbain. « Dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, les villes ont bien progressé : de plus en plus d’espaces verts sont ouverts aux chiens ; les espaces canins fleurissent, constate Katia Renard, rédactrice en chef du magazine 30 millions d’amis. En matière de transports, la plupart des villes ne se contentent pas d’autoriser les petits chiens dans des sacs de voyage : elles cassent les barrières ! » Pour y parvenir, des villes – à l’instar de Lille (59), la lauréate de 2023 – sont parfois obligées de convaincre l’intercommunalité à laquelle elles appartiennent, avec le soutien du personnel et des usagers.

Le critère de la propreté revêt, lui-aussi, une grande importance. Distributeurs de sacs à déjections canines, campagnes de sensibilisation, sanctions pénales… Tous ces indicateurs sont essentiels et interdépendants.

Réconcilier les maîtres d’animaux aux autres habitants

La sensibilisation est d’ailleurs indispensable pour favoriser le vivre-ensemble et réconcilier les détenteurs d’animaux aux autres personnes. « Pendant le confinement, l’espace urbain semblait appartenir à celles et ceux qui promenaient leur chien ; aujourd’hui, il faut repartager l’espace, recommande K. Renard. La sensibilisation doit donc se faire auprès des propriétaires eux-mêmes, par exemple à travers des cours d’éducation canine, gratuits ou à des prix défiant toute concurrence, ou encore, grâce à la mise à disposition de terrains et locaux. »

Ce volet incitatif doit également être mené auprès du jeune public, via les programmes dans les écoles ou les activités en centres-aérés. S’ajoute la nécessaire sensibilisation auprès du public dit fragilisé : sans-abris, personnes en situation de précarité (à travers des aides à l’identification, à la stérilisation et à l’éducation), personnes âgées (pour leur faciliter l’adoption).

Des conseils municipaux de plus en plus engagés

Au sein des conseils municipaux, la présence d’élus délégués à la condition animale relevait de l’exception, lors du premier classement il y a sept ans. Depuis, la situation s’est inversée : « L’animal doit faire partie intégrante des politiques municipales, assure Katia Renard. Un tel engagement permet de déployer les actions transversales, à la faveur d’une meilleure prise en compte des animaux dans leur ensemble, pas seulement des chiens. »

 

L’animal doit faire partie intégrante des politiques municipales.

Katia Renard - Magazine 30 millions d'amis

Ainsi, les actions de Christelle Libert – déléguée à la condition animale de Lille (Nord) – ont permis de rattraper le retard de la « capitale » des Hauts-de-France. Elle est toujours dans la boucle et intervient dans tous les domaines qui concernent la ville. Par exemple, en cas de rénovation de bâtiment, elle rappelle l’importance de ne pas combler les cavités pour préserver les sites de nidification naturels. De la même manière, à Nice (Alpes-Maritimes) – 2ème du classement en 2023 – l’élu Henry-Jean Servat a boosté la ville. « La volonté, humaine ou politique, est au cœur du progrès, assure K. Renard. Et le progrès peut aller vite ! »

Une « grille de lecture pour les villes »

Le classement du magazine 30 millions d’amis est devenu une référence, utile aux villes françaises : « Elle leur donne une grille de lecture et répond à leurs questionnements en matière de bien-être animal, se félicite la rédactrice en chef. Grâce au palmarès, les villes se fixent des objectifs. » Sans aller jusqu'à parler de rivalité entre villes, celles qui rétrogradent d'une année à l'autre expriment parfois, auprès de la rédaction du magazine, leur incompréhension, voire leurs réclamations. In fine, il s'agit pour elles de comprendre où le bât blesse afin de s'améliorer et ainsi remonter dans le classement l'année suivante. Une saine compétition donc et une preuve de l’importance d’un tel classement.

D’autres « distinctions » incitent également les édiles à une meilleure intégration des animaux dans la cité : en Ile-de-France par exemple, sous l’impulsion de Valérie Pécresse, présidente de Région, le label « Ville amie des animaux » a vu le jour en 2020. « La principale force de ces villes est le tissu associatif sur lequel elles s’appuient, les associations étant au cœur des problématiques et au plus près des gens, conclut Katia Renard. 

* Palmarès 2023 à découvrir dans le magazine 30 millions d’amis n° 419, actuellement en kiosque et chez votre marchand de journaux.