Maurice, un sanglier recueilli blessé en 2014 par un couple de Montaignac-sur-Doustre (Corrèze) et menacé d'euthanasie administrative depuis deux ans, a finalement été autorisé par la justice à rester dans sa famille d'accueil (11/09). Une décision que salue la Fondation 30 Millions d'Amis.
Victoire pour Maurice ! Ce sanglier mâle, qui vit désormais dans un enclos protégé en compagnie de chèvres, poules et oies, ne sera pas retiré à ses hôtes, selon le Tribunal correctionnel de Tulle.
Le propriétaire de l'animal, William Vayne, comparaissait pour "prélèvement sans autorisation dans le milieu naturel d'animaux vivants dont la chasse est autorisée" et de "détention non autorisée d'animal d'espèce non domestique". S'il a été reconnu coupable d'avoir gardé chez lui le mammifère, aujourd'hui domestiqué, il a toutefois été dispensé de peine du fait de la régularisation de l'animal, effectuée auprès de la préfecture il y a quelques mois.
Un animal choyé par sa famille d'accueil depuis 2014
"On ne peut pas dire que c'est une espèce protégée et chassable en même temps, ce qui pose un premier problème pour l'infraction de détention ; le prélèvement est assimilé à une capture, or l'animal est arrivé chez eux", a souligné l'avocat du prévenu, Me Patrice Grillon.
L'affaire avait débuté en mars 2019 après une dénonciation anonyme aux services de l'Office français de la biodiversité (OFB), à la suite de laquelle M. Vayne avait demandé à la préfecture l'autorisation de détenir l'animal. Elle lui avait été refusée "en raison de l'origine illégale du sanglier". "Nous l'avons soigné, j'ai tenté de le faire partir ensuite mais il revenait toujours. Alors on l'a gardé", a expliqué à l'audience le trentenaire qui avait tenté en vain, aussi, de trouver un refuge habilité. J'espère que Maurice restera à la maison pour continuer à vivre des jours heureux".
"La balle est désormais dans le camp du préfet", nuance la famille d'accueil sur la page Facebook "Sauvez Maurice", la préfecture pouvant encore décider de poursuivre l'affaire devant un tribunal administratif. Une issue que la Fondation 30 Millions d'Amis redoute : en 2020, elle appelait au simple bon sens, "l’animal n’étant un danger pour personne et sa famille s’en occupant avec attention et dévouement depuis 2014". À l'instar du cas Maurice, d’autres histoires similaires se sont heureusement bien terminées, comme pour Juliette, autorisée à rester chez son sauveur Jean-Claude.
(Avec AFP)
Commenter
Vous souhaitez déposer un commentaire dans cette liste de discussion ? Pour ce faire, il faut vous créer un compte. La création de compte est GRATUITE : Créez votre compte ou bien identifiez vous.
0 commentaires