Pour la première fois en France, une commune a décidé de devenir un « refuge », pour préserver la biodiversité sur l’ensemble de ses terrains ! Cette initiative vise à créer les conditions propices au développement de la faune et de la flore… dans un espace exempt de chasse. La Fondation 30 Millions d’Amis espère que d’autres communes suivront cet exemple.

Une première en France : une ville toute entière s’engage pour la protection de la biodiversité !  La commune de Monnetier-Mornex-Esserts-Salève (74) devient un refuge « LPO pour la biodiversité » sur la totalité des terrains municipaux, soit une superficie de 11,4 kilomètres carrés (12/09/2021). Elle rejoint ainsi les 40 000 autres refuges du réseau de la LPO qui, pour leur part, constituent des terrains publics (espace vert) ou privés (jardin, terrasse…).

Une zone de quiétude pour la faune et la flore

« Notre montagne - massif du Salève - avait déjà fait l’objet d’un arrêté de protection du biotope avant d’intégrer le réseau Natura 2000 en 2003 ; mais cette fois, nous avons voulu aller plus loin, explique à 30millionsdamis.fr Frédérique Léone, 2^ème adjointe au maire et responsable de la commission environnement pour la commune. Nous souhaitions garder cet endroit intact et exempt de chasse ». Car un « refuge LPO » est avant tout une zone de quiétude pour la faune et la flore sauvages où les dérangements, a fortiori la chasse, y sont proscrits.  

Suite logique d’une démarche engagée depuis longue date, cette initiative pour la biodiversité est également le fruit d’un long travail de concertations et de négociations entre les élus locaux et la Fédération départementale de chasse de Haute-Savoie. Aujourd’hui, la 2^ème adjointe au maire espère que la faune pourra s’épanouir dans cette réserve : « Dès l’an prochain, de nouveaux animaux pourront peut-être y trouver refuge car ils sauront que notre territoire les protège ».

Impliquer les agents communaux et les habitants

Vers la fin du mois d’octobre 2021, la LPO dressera un inventaire des espèces présentes qui servira de trame pour l’élaboration d’un plan de gestion des sites, plus respectueuse des équilibres écologiques. En parallèle, l’ONG formera les agents techniques communaux et impliquera les habitants dans cette démarche. Des ateliers pourront être organisés pour créer des hôtels à insectes, mangeoires, nichoirs et arbres à papillons, ou encore, pour transformer les jardins et balcons privés en lieux favorables à la biodiversité.

« Nous espérons que notre démarche aura un effet boule de neige dans le reste de l’hexagone », conclut F. Léone. La Fondation 30 Millions d’Amis invite, elle-aussi, les autres communes à s’inspirer de cette initiative ingénieuse.