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Au Costa Rica, sur les traces des tortues olivâtres

Les œufs des tortues olivâtres ont la réputation d'avoir des vertus aphrodisiaques, et font malheureusement l'objet d'un juteux trafic. ©Alan Harper /Flickr

Playa Hermosa (Costa Rica), 8 oct 2019 (AFP) - "Du respect !" : le guide Raul Fernandez harangue sa petite troupe dans la nuit devant l'océan Pacifique du Costa Rica, à Playa Hermosa (nord-est), avant de se lancer dans l'obscurité sur les traces des tortues olivâtres.

Raul Fernandez, 41 ans, guide depuis 12 ans les touristes vers les tortues olivâtres (Lepidochelys olivacea) qui viennent déposer leurs oeufs sur ces rivages de juillet à décembre, à quelques mètres des vagues déferlantes appréciées des surfeurs du monde entier.

Présente dans toute la zone tropicale, cette espèce est considérée comme vulnérable par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Pour protéger les nids, des gardes armés patrouillent la nuit sur la Playa Hermosa contre les braconniers qui volent les oeufs. Ceux-ci n'ont pas de qualités gustatives et même, aux dires de Raul Fernandez, "les manger peut vous faire vomir". Pour le malheur des tortues, ces oeufs blancs et sphériques ont cependant la réputation d'avoir des vertus aphrodisiaques, et font en conséquence l'objet d'un juteux trafic.

Protéger les oeufs de l'homme

Mais le guide ne croit pas à l'efficacité de la répression. Dans le petit groupe qu'il mène à la clarté de la lune, deux petites filles font l'objet de toutes ses attentions : "contre le braconnage, nous comptons sur cette génération. Nous montrons aux enfants cette richesse de la nature pour qu'ils protègent les tortues à l'avenir", explique Raul Fernandez.

Après une quinzaine de minutes de marche sur la plage, Raul Fernandez repère des traces venues de la mer. Au bout de la piste, elle est là, déposant ses oeufs, qui peuvent atteindre la centaine, dans le trou qu'elle a creusé dans le sable à environ 50 centimètres de profondeur. Son devoir pour la perpétuation de l'espèce accompli, la tortue d'une cinquantaine de kilos fait des mouvements chaloupés pour tasser le sable au-dessus du nid, puis regagne les eaux du Pacifique sans s'attarder.

Pour protéger les oeufs de l'homme, son principal prédateur sur la plage, les gardes du Refuge de la vie sauvage de Playa Hermosa en prélèvent chaque année entre 10.000 et 15.000. Après quelque 45 jours d'incubation les nouveaux-nés sont relâchés sur la plage : "un sur mille échappera aux prédateurs et deviendra adulte", commente Mauricio Salazar, 40 ans, l'administrateur du Refuge.