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Plan loups : des nouvelles mesures, qui ne font pas l'unanimité

Le gouvernement a décidé de relever le pourcentage de loups pouvant être tués. Pourtant, il n'existe aucune preuve de l'efficacité des tirs, qui pourraient même s'avérer contre-productifs. ©Robert Dewar /Flickr

Paris, 28 mai 2019 (AFP) - Le préfet d'Auvergne-Rhône-Alpes, en charge du dossier loup, a présenté mardi des nouvelles mesures d'aides face aux attaques de loups, sans faire l'unanimité chez les éleveurs et les protecteurs de cette espèce protégée.

Lors d'une réunion du "groupe national loup et activités d'élevage" à Lyon, l'Office national de la chasse et de faune sauvage (ONCFS) a confirmé que le nombre de loups en France avait dépassé le seuil des 500 adultes à la sortie de l'hiver, sans donner le chiffre exact, qui devrait être connu début juin, selon des participants interrogés par l'AFP.

Ce nombre correspond au seuil minimum de viabilité démographique du "Canis lupus" classé vulnérable sur la liste rouge française de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Le plan loup actuel prévoyait de l'atteindre en 2023.

Le retour du loup, qui avait été éradiqué dans l'Hexagone dans les années 1930, oblige pouvoirs publics et éleveurs à réapprendre à coexister avec ce prédateur. En 2018, 3.674 attaques ont eu lieu contre plus de 12.500 animaux, principalement des ovins. Ces attaques se concentrent sur les Alpes-Maritimes, les Alpes-de-Haute-Provence et la Savoie.

Le gouvernement a décidé de relever le pourcentage de loups pouvant être tués d'une fourchette de 10-12 % à 17-19 %, comme annoncé en mars par Emmanuel Macron. L'Etat finance actuellement des dispositifs de protection dans les zones de prédation (parcs électrifiés, chiens, gardiennage par des bergers).

Il existe deux types de zones en fonction de la fréquence des attaques. Il est prévu d'en ajouter une troisième, un "cercle 0", avec possibilité d'un gardiennage permanent des troupeaux par des bergers, de tirs de défense par trois personnes et d'"autoriser les tirs de prélèvement (...) dès que le niveau de prédation n'est plus acceptable", selon un document consulté par l'AFP.

L'Etat a également prévu de délimiter une zone difficile à protéger, en Aveyron, Tarn, Hérault et Lozère, avec la possibilité de tirs de défense sans mise en place préalable de mesures de protection. Claude Font, de la Fédération nationale ovine (FNO), a salué la possibilité renforcée de tirs contre les loups, mais s'élève contre une "gestion différenciée".

Pour Marie-Paule Thiersant, de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), qui défend aussi les loups, en facilitant les tirs, "on rentre dans un processus de régulation de l'espèce", ce qui à ses yeux est contradictoire avec le statut d'espèce protégée au niveau français et européen.

"L'Etat semble totalement focalisé sur l'efficacité des tirs", abonde Bertrand Sicard de l'association Ferus, chargée de la défense des grands prédateurs, qui demande une étude sur leur efficacité.