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Les colibris se requinquent dans des jardins adaptés à Mexico

Les colibris, des pollinisateurs essentiels mais fragiles. © Mdf

Mexico, 7 déc 2018 (AFP) - Dans un coin faiblement éclairé d'un marché animé de la ville de Mexico, des vendeurs d'amulettes et autres poupées vaudous proposent également de minuscules colibris taxidermés censés apporter de la chance en amour.

Vendus à 2000 pesos pièce (environ 100 dollars), ils sont le symbole des menaces qui pèsent sur les colibris, minuscules oiseaux aux ailes rapides et à la beauté délicate, qui jouent un rôle clé dans la pollinisation. Ces menaces, auxquelles s'ajoutent le changement climatique, ont amené l'Université autonome de Mexico (Unam), la plus grande université du Mexique, à lancer un ambitieux projet de surveillance et de protection des colibris par le biais de jardins urbains.

"Les jardins pour colibris sont, sur le plan biologique, la meilleure stratégie de conservation de l'espèce dans les grandes villes" indique la chercheuse Maria del Coro Arizmendi, qui dirige le projet. Elle s'est inspirée de l'ancienne première dame américaine, Michelle Obama, qui avait introduit certaines fleurs dans son célèbre jardin de la Maison Blanche pour attirer les abeilles - un autre pollinisateur actuellement menacé. Les jardins pour colibris mis en place par cette université sont équipés de mangeoires adaptées ainsi que des fleurs tubulaires aux couleurs vives qui attirent ces oiseaux connus pour leur vol stationnaire lorsqu'ils boivent leur nectar, battant des ailes 200 fois par seconde.

Lancé en 2014, le projet compte actuellement cinq jardins autour de Mexico et a inspiré certains habitants qui en ont créés des dizaines d'autres, aidant ainsi ces colibris à se nourrir sur leur longue route migratoire, entre l'Alaska et l'Amérique du Sud. "Que vous possédiez un grand jardin ou juste un pot de fleurs, si vous attirez les colibris et les nourrissez, cela aide énormément à la conservation de ces espèces" explique Maria del Coro Arizmendi. Certains jardins sont dotés de filets pour permettre aux scientifiques de les capturer et les baguer avant de les relâcher.

Tenant délicatement les minuscules oiseaux dans leurs mains, Maria del Coro Arizmendi et ses collègues leur posent de minuscules bagues en aluminium portant des numéros d'identification uniquement visibles à la loupe.Les scientifiques du Mexique, des États-Unis et du Canada peuvent ainsi suivre leurs routes de migration et mesurer les effets du changement climatique sur eux.

La ville de Mexico compte 17 des 330 espèces de colibris répertoriées dans le monde. Parmi celles-ci, une espèce se trouve menacée, une autre est voie de disparition et une dernière est en danger critique, la coquette à aigrettes (Lophornis brachylophus).