Paris, 1 juil 2016 (AFP) - Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a indiqué vendredi matin sur RTL que le gouvernement allait "publier aujourd'hui tous les contrôles faits sur les abattoirs pour que tout le monde soit transparent", mais à la mi-journée seul un rapport dévoilé en mai était disponible.
Vendredi à la mi-journée, on ne pouvait trouver sur le site du ministère que la synthèse des résultats de l'audit qui avaient déjà été rendus publics par le ministre lui-même le 18 mai lors d'une audition de la Commission d'enquête parlementaire sur les abattoirs.
Selon cette synthèse, sur 259 abattoirs contrôlés, trois se sont vu retirer ou suspendre leur agrément, entraînant un arrêt temporaire ou définitif de l'activité de l'établissement. Près de 70% des inspections avaient conclut à un niveau de maîtrise de la protection des animaux "satisfaisant (20 %) à acceptable (49 %)". Mais dans 31% des inspections, le niveau de maîtrise des risques a été jugé "insuffisant", ajoute la synthèse. Les non-conformités les plus graves concernaient moins de 5 % des chaînes inspectées, soit 19 lignes d'abattage, qui ont été fermées. Selon le service de presse du ministère, le détail des contrôles devrait être mis en ligne par la suite.
Ces inspections avaient été ordonnées en avril dans l'ensemble des abattoirs de France par le ministre qui avait créé
un délit de maltraitance qui
peut viser les directeurs de ces établissements, après la divulgation, par l'association L214, d'images choquantes montrant des animaux maltraités dans des abattoirs. Au surlendemain de la diffusion de
nouvelles vidéos, tournées dans les abattoirs de Pézenas (Hérault) et de Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), le ministre a fustigé les reproches qui lui sont adressés par Brigitte Bardot. "
Quand je reçois une lettre de Brigitte Bardot qui me traite de "Ministre de la Souffrance" (...) je n'accepte pas d'être mis sous pression avec des accusations lamentables." Il a également mis en cause l'association L214, rappelant que ses membres "
veulent faire disparaître ce qui a été l'agriculture, ils ne veulent plus d'élevages, ils ne veulent plus qu'on mange de viande, mais on ne peut pas accepter cette pression"."
Quand on apprend que ces dernières images de L214 n'ont pas été prises après les contrôles qu'on a fait mettre en place mais qu'elles ont probablement été filmées bien avant et que d'ailleurs le salarié a été sanctionné (...) il faut être honnête", a-t-il ajouté.
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