Après avoir rallié Jérusalem à pied pour leur voyage de noces, Édouard et Mathilde Cortès ont suivi en famille une route moins connue que celle de Compostelle : la Via Francigena qui les a conduits depuis le Puy-en-Velay jusqu’à Rome. Trois enfants, un âne et deux parents parfois débordés, voilà l’équipage qui est parti à l’assaut des chemins. Bivouac sous la tente, traversée des cols enneigés, émerveillements devants les prodiges de la nature, apprivoisement de l’âne qui devient un membre de la famille, tout est là pour faire du chemin une aventure inoubliable. Avec, bien sûr, les rencontres qui émaillent la Via Romea : pèlerins qui portent leurs rêves, hôtes qui sont comme autant de petits cailloux blancs sur la route. Et la découverte sans doute la plus importante, celle que l’on fait avec soi-même, pas après pas… « Pourquoi on est allés à Rome ? » demande l’aînée, trois ans et demi, sur la place Saint-Pierre. Depuis des siècles, Rome pousse les pèlerins sur les chemins, chacun inscrivant son histoire dans la tradition. Ce qu’on va y chercher est souvent bien différent que ce qu’on y trouve. C’est peut-être cela, le mystère du pèlerinage.