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David Dickens : « Les animaux dans les cirques, c’est le passé ! »

17 ans après avoir arrêté les animaux dans ses spectacles, le cirque Phénix jouit d'un immense succès, une fierté pour David Dickens. / ©Cirque Phénix

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1.01.1970
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Sous la pression de l’opinion et des ONG de protection animale, l’inéluctable interdiction des animaux sauvages dans les cirques est déjà amorcée, y compris chez certains professionnels du secteur. Précurseur, le cirque Phénix a renoncé à exploiter des fauves ou autres éléphants pour ses spectacles... il y a 17 ans ! Aujourd’hui son succès démontre qu’il ne dépend en aucun cas de la présence d’animaux, bien au contraire ! David Dickens, l’un de ses directeurs, s’est confié à 30millionsdamis.fr.

Résumé du livre

F30MA : La présence d’animaux sauvages dans les cirques est de plus en plus décriée. Au cirque Phénix, vous avez fait le choix de ne plus en avoir…

David Dickens : Oui, le cirque Phénix qui existe depuis l’an 2000 a été le premier à avoir engagé la fin de l’utilisation des animaux dans ses spectacles, dès 2002. Aujourd’hui, nos ‘’animaux’’ sont fabriqués par des artisans locaux avec des matériaux recyclés. Nous parcourons le monde à la recherche des traditions acrobatiques. Nous allons en Afrique, en Asie ou aux Caraïbes pour caster des artistes et monter les spectacles que nous présentons en France. Il y a une vraie volonté du public à ne plus voir d’animaux dans ces cirques.

C’était une prise de conscience des dirigeants ?

A cette époque, le cirque c’était nécessairement avec animaux et la société n’était pas aussi consciente que maintenant de ce que cela impliquait. Nous présentions un spectacle dans lequel il y avait un numéro de cosaque avec un cheval au triple galop. En principe, il est monté par un cavalier qui fait des figures acrobatiques, l’aspect impressionnant consistant à ce que ce cavalier passe sous sa monture… Mais dans ce numéro, ce n’était pas un cavalier mais un ourson qui réalisait l’acrobatie. Notre président, Alain Pacherie, ressentait une profonde gêne et imaginait la souffrance de cet ourson ; il ne pouvait se résoudre à revoir ce numéro. C’est alors qu’il a décidé de ne plus présenter d’animaux.

Comment a réagi le public ?

Plutôt mal, nous avons perdu 30% de notre clientèle. Il faut bien comprendre que, s’il y avait des animaux dans les cirques, c’est que le public était à l’époque demandeur. Les animaux ne nous appartenaient pas mais nous engagions des dresseurs avec des chameaux, des dromadaires, des lamas voire des crocodiles et nous avions même un numéro avec un tigre... Quand nous avons tout arrêté, certains nous disaient que nous n’étions plus un cirque car nous ne présentions plus d’animaux ! Aujourd’hui, c’est l’inverse : on vient justement parce que nous sommes le premier cirque au monde à les avoir arrêtés. Nous avons été précurseurs.

 

Il y a une volonté du public à ne plus voir d’animaux dans ces cirques.

Que répondez-vous à Didier Guillaume, le ministre de l’Agriculture, qui « ne veut pas priver les papis et les mamies d’emmener leurs petits enfants voir des animaux dans les cirques » ?

Il a 30 ans de retard ! Sa réaction est symptomatique d’une génération qui ne va pas de l’avant. Quand Didier Guillaume évoque la maltraitance dans les cirques, ce n’est déjà plus le sujet. Le sujet, c’est l’objetisation de l’animal. Est-ce qu’on peut encore utiliser l’animal aujourd’hui pour divertir l’homme sachant qu’il a aussi une conscience ? La réponse est non ! Déjà en 2002, nous nous sommes rendus compte que l’argument de la bientraitance vs la maltraitance ne fonctionnait plus…

D’autres reprennent l’argument de la ‘’tradition’’, comme Pascal Praud sur Cnews ?

J’ai vu l’émission, c’était affligeant ! L’argument de la tradition ne tient plus de nos jours. Aujourd’hui, les parents ont 30 ans, les grands-parents en ont 50 ou 60. Ils sont rompus avec la question du bien-être animal. De même que ce sont souvent les enfants qui refusent de voir les cirques avec animaux. Parler de la tradition, c’est ridicule. Comme dirait mon fils, c’est un truc de « boomer », un truc de vieux !

 

Peut-on encore utiliser l’animal aujourd’hui pour divertir l’homme ? La réponse est non !

Comment aider les cirques à assurer la transition ?

Il faut absolument les aider à opérer cette transition. Certaines villes comme Paris vont développer des fonds pour les épauler. Je pense que cela est indispensable car, sinon, ils continueront à exploiter des animaux. Il faudra éviter le deux-poids-deux-mesures et prendre en compte que certains cirques sont de bonne foi. Bien sûr, il y a des salauds qui maltraitent les animaux. Mais ce n’est pas le cas pour tous. Ceux-là, il faut les accompagner. Même financièrement, il n’y a plus d’intérêt à poursuivre sur ce chemin puisque les nouvelles générations le refusent. Les animaux dans les cirques, c’est le passé.

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