Le Conseil d’Etat, saisi par trois delphinariums, maintient l'interdiction de la reproduction des dauphins et des orques en captivité, conformément aux demandes des associations de protection animale. La Fondation 30 Millions d’Amis reste néanmoins vigilante.
Résumé du livre
C’était la mesure phare de
l’arrêté de Ségolène Royal et elle est sauve... pour le moment ! L’arrêt de la reproduction des cétacés en captivité, qui signifie à terme, la fin des delphinariums, a été maintenu par le Conseil d’État (01/08/2017). Saisi par trois delphinariums (Marineland, Parc Astérix et Planète sauvage), le juge des référés a donc donné raison aux associations de protection animale qui se battent pour défendre cet arrêté.
Une eau chlorée néfaste aux animaux
En revanche, le juge a décidé de suspendre l'application des mesures qui interdisent «
l'utilisation des produits chlorés dans un délai de six mois » à compter de la publication de l'arrêté, c'est-à-dire à partir du 7 novembre 2017. Selon lui, «
compte tenu des conséquences qu'aurait l'interruption brutale du traitement des eaux par des produits chlorés », le délai «
manifestement insuffisant » de six mois avant l'entrée en vigueur de l'interdiction, est «
de nature à créer, dans cette mesure, un doute sérieux sur la légalité de l'arrêté ». Ce délai rallongé - censé permettre aux delphinariums de lancer des études de faisabilité concernant la suppression des produits chlorés - est malheureusement préjudiciable à la santé des animaux. L'eau chlorée attaque et brûle leurs poumons, leurs yeux et leur peau.
Des mesures en sursis
Le reste des mesures de l’arrêté (arrêt des spectacles nocturnes, échouages volontaires pour les photos, agrandissement des bassins…) est en sursis, le Conseil d'État doit se prononcer après l'été.
La Fondation 30 Millions d’Amis se félicite de cette première bataille gagnée et restera attentive à ce que les autres mesures de l’arrêté ne soient pas remises en cause par le Conseil d’État.