En forêt de Saint-Colomban (44), une promeneuse a découvert un chien enterré vivant, enfermé dans un sac poubelle ! Le Yorkshire de 11 ans est heureusement sain et sauf. La Fondation 30 Millions d’Amis a déposé plainte pour « acte de cruauté » et s’est constituée partie civile pour que ces faits atroces ne restent pas impunis.
Effroyable ! L’évènement remonte au dimanche 27 septembre 2020 : en fin de matinée, dans la forêt de Saint-Colomban, au sud de la Loire-Atlantique, une promeneuse entend d’étranges aboiements étouffés. Cherchant l’origine des cris, elle remarque que la terre semble bouger. En creusant, elle découvre un petit chien… enfermé dans un sac poubelle ! Le Yorkshire, âgé de 11 ans, est transporté d’urgence chez le vétérinaire, rapporte France Bleu. Grâce au réflexe salvateur de la promeneuse, l’animal est heureusement mis hors de danger.
Une plainte déposée par la Fondation 30 Millions d’Amis
Rapidement identifié par les enquêteurs, le maître du pauvre Yorkshire est poursuivi pour « acte de cruauté » envers un animal domestique. La Fondation 30 Millions d’Amis – qui s’est aussi constituée partie civile – est à l’offensive pour que de tels agissements d’une extrême atrocité ne restent pas impunis.
Si l’auteur de cette barbarie encourt jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30.000 € d’amende, la peine prévue par le Code pénal n’est toutefois pas toujours appliquée, dans les faits. « L’application des peines varie en fonction de la sensibilité des juges pour la condition animale, explique Jean-François Legueulle, Délégué général de la Fondation 30 Millions d’Amis, interrogé par France Bleu Loire Océan (09/10/2020). On note qu’ils y sont de plus en plus sensibilisés, notamment depuis que la Fondation 30 Millions d’Amis a obtenu, en 2015, la reconnaissance du statut "d’être vivant et sensible" pour les animaux dans le Code civil. » Nonobstant, le combat est loin d’être gagné : dans les dossiers d’acte de cruauté ou maltraitance animale, une affaire sur trois est classée sans suite par les procureurs de la République.
La cruauté envers un animal, moins punie que le vol d’une chose
Autre sujet de préoccupation pour la Fondation 30 Millions d’Amis, la peine prévue par le Code pénal pour « acte de cruauté » sur un animal domestique, qui reste inférieure à celle prévue pour le vol d’un bien. Le maximum encouru pour un « acte de cruauté ou sévices graves » sur un animal n’est que de 2 ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende, alors qu’il s’élève à 3 ans de prison et 45 000 € d’amende pour le vol d’une chose… Raison pour laquelle la Fondation milite pour l’aggravation des peines de justice contre les actes de cruauté sur les animaux. Elle a récemment déposé une pétition sur le site de l’Assemblée nationale sur cette problématique. Ce dispositif permet aux pétitions ayant recueilli plus de 500.000 signatures de faire l’objet d’un débat en séance publique dans l’hémicycle. Alors, à vos claviers !
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