En introduisant des hérissons près de leurs parcelles, des jardiniers amateurs espèrent protéger leurs cultures tout en participant à la conservation de cette espèce vulnérable. ©Pixabay
Fragiles, les hérissons n’en sont pas moins utiles. Les jardiniers de l’association « Les Jardins Familiaux de Bois-Guillaume » l’ont bien compris. En introduisant près de leurs parcelles deux hérissons orphelins, ils tentent ainsi de protéger leurs cultures – exemptes de pesticides – tout en favorisant la conservation de l’espèce. 30millionsdamis.fr revient sur cette initiative éco-responsable.
Un objectif aussi louable que judicieux ! C’est celui poursuivi par les 116 jardiniers amateurs, membres de l’association « Les Jardins Familiaux de Bois-Guillaume », en Seine-Maritime, qui ont eu l’idée de réintroduire des hérissons orphelins près de leurs parcelles, toutes partagées selon la disponibilité et le désir de chacun.
« Les hérissons sont des animaux sympathiques et utiles, s’enthousiasme le président Patrick Genouville, contacté par 30millionsdamis.fr. Ils protègent nos cultures ». En effet, dans leur écrin de 2,5 hectares, les jardiniers cultivent fruits et légumes dans le strict respect de l’environnement. Ils n’utilisent aucun pesticide… s’exposant à ce que leurs cultures soient ravagées par les insectes. D’où l’utilité des hérissons : en tant qu’insectivores, ils protègent les plantations !
Les deux hérissons introduits sont des rescapés du trafic routier. Ils ont été recueillis et soignés par l’association Le Chêne - soutenue par la Fondation 30 Millions d'Amis - à Allouville-Bellefosse (76) puis transférés – au début du mois d’août – à Bois-Guillaume. Ils y ont alors été nourris et abrités durant trois jours… avant d’être remis en liberté. Car les jardiniers n’entendent surtout pas s’approprier ces petites boules piquantes : « Les deux orphelins que nous avons recueillis sont libres d’aller là où bon leur semble, rassure le président. Nos parcelles se situent en lisière de forêt et il est probable que ces hérissons aient déjà rejoint de lointaines contrées. »
Avec ce projet, l’association entend participer à la conservation de l’espèce elle-même. « Depuis quelques temps, les hérissons se font de plus en plus rare, explique P. Genouville. Ces animaux subissent de multiples menaces : trafic routier, mais aussi, parasites. Il est donc plus que jamais nécessaire de lutter contre leur disparition. » Pour preuve, 1 à 3 millions de hérissons sont écrasés en France, chaque année, selon la Société française pour l’étude et la protection des mammifères. A ce risque d’accident majeur s’ajoute une multitude d’autres dangers, souvent liés à nos installations extérieures : débroussailleuses, robot-tondeuses, ou encore, piscines, clôtures électriques et filets de protection pour potagers.
« Réintroduire des hérissons à plusieurs dizaines de kilomètres de l’association Le Chêne est d’autant plus judicieux pour éviter les risques de consanguinité, ajoute P. Genouville. Il s’agit ainsi de diversifier et de renforcer les populations. » Pour protéger ces animaux vulnérables, les jardiniers ont souhaité aller plus loin en sollicitant auprès de l’association Les Goélands (Manche) des nichoirs en bambou. Ces cabanes pourront servir d’abri aux hérissons… s’ils le veulent bien !
Commenter
Vous souhaitez déposer un commentaire dans cette liste de discussion ? Pour ce faire, il faut vous créer un compte. La création de compte est GRATUITE : Créez votre compte ou bien identifiez vous.
10 commentaires