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Enquête

Horreur à l’abattoir industriel de veaux Sobeval en Dordogne

A l'abattoir, un veau tente de s'enfuir pour échapper au sort terrifiant qui l'attend... ©L214 Éthique & Animaux

Dans l’un des plus gros abattoirs de veaux français, les lanceurs d’alerte de l’association L214 ont filmé des animaux victimes d’atroces souffrances. Relevant de nombreux cas de violation de la loi, une nouvelle enquête montre de jeunes bovins reprenant conscience une fois suspendus à la chaîne d’abattage et pendant la saignée. La Fondation 30 Millions d’Amis réclame l’interdiction stricte de l’abattage sans étourdissement, et l’abattage des animaux sur leur lieu d’élevage.

Mise à jour 11/03/2020 (AFP) : Une enquête préliminaire pour mauvais traitements à animaux a été ordonnée par le procureur de la République de Périgueux à la suite de la plainte de l'association de défense des animaux L214 visant un abattoir de veaux de Boulazac, a-t-on appris auprès du parquet. Elle intervient 6 jours après l'autorisation par la préfecture de la Dordogne d'une reprise "partielle" d'activité de l'abattoir de la Sobeval.

Insoutenable. Dans l’abattoir industriel de la société Sobeval (groupe Van Drie) en Dordogne, 90 veaux sont tués chaque heure. Une cadence effrénée, plongeant les animaux au cœur d’un véritable enfer. A travers une nouvelle enquête, les lanceurs d’alerte de l’association L214 témoignent de multiples violations de la loi au sein de cet établissement, qui pratique à la fois l’abattage rituel et l’abattage standard. Selon eux, faute de contrôle de la perte de conscience totale de l’animal – pourtant obligatoire en cas d’abattage sans étourdissement – plusieurs veaux se débattent alors qu’ils sont suspendus à la chaîne d’abattage. Certains sacrificateurs effectuent même un mouvement de scie lors de l’égorgement, ce qui accroît considérablement les souffrances des bovins !

Les veaux reprennent conscience au moment de la saignée. Attention, images choquantes. ©L214 Ethique & Animaux

Une souffrance incommensurable vendue sous le label bio !

Les veaux qui ont la « chance » d’être étourdis avant la saignée ne connaissent pourtant pas toujours un sort plus enviable. Les ouvriers utilisent pour eux un pistolet de type pneumatique, sans toutefois prendre le temps de bloquer la tête des animaux, ce qui induit de nombreux « ratés ». Les images d’un veau se relevant à la sortie du box d’immobilisation en sont la terrible illustration, de même que celles d’animaux qui reprennent conscience au moment de la saignée. Un véritable supplice, d’autant plus choquant que la viande produite par l’abattoir de Sobeval – commercialisée par la grande distribution mais aussi proposée par des restaurants étoilés – est certifiée Label Rouge, bio, Saveurs du Périgord ou encore « Le veau du boucher » !

« Des élevages intensifs à l'abattage industriel, des milliers de veaux tués à l’abattoir Sobeval n’auront connu que l’enfer », déclare Sébastien Arsac, co-fondateur de L214. En effet, l’association assure que les veaux qui terminent leurs jours dans cet abattoir proviennent essentiellement d’élevages intensifs, où ils vivent entassés par centaines dans des bâtiments fermés et dépourvus d’accès à l’extérieur, engraissés sur un sol dur et sans paille… après avoir passé les 8 premières semaines de leur triste existence en cage individuelle, sans pouvoir interagir avec leurs congénères. Le baromètre de la Fondation 30 Millions d’Amis mené par l’Ifop* en janvier 2020 indique que 81 % des Français sont opposés à l’élevage intensif.

85 % des Français pour l’interdiction stricte de l’abattage sans étourdissement

 

De l’élevage intensif à l’abattoir, les veaux n’auront connu que l’enfer.
S. Arsac – L214

Réclamant la fermeture d’urgence de cet abattoir en raison de « graves problèmes structurels » et de « pratiques d’abattage grandement déficientes », L214 a porté plainte pour cruauté envers des animaux. A l’approche des élections municipales de mars 2020, l’association interpelle également les candidats en leur demandant de s’engager à « bannir de toute commande publique les produits issus d'élevages intensifs ainsi que les produits animaux issus des pires pratiques d’abattage », à savoir : abattage sans étourdissement ; étourdissement au CO2 des cochons ; et suspension des oiseaux avant étourdissement.

De son côté, la Fondation 30 Millions d’Amis réclame l’interdiction stricte de l’abattage sans étourdissement préalable, une mesure soutenue par 85 % des Français (baromètre 30 Millions d’Amis/Ifop, 2020) et préconisée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) dans un récent rapport (« Les enjeux relatifs aux conditions d’élevage, de transport et d’abattage en matière de bien-être animal », 2019). Elle demande également au ministre de l’Agriculture Didier Guillaume de généraliser l’abattage des animaux sur leur lieu d’élevage, auquel 83 % de nos concitoyens se disent favorables (baromètre 30 Millions d’Amis/Ifop, 2020).

*Etude menée pour la Fondation 30 Millions d’Amis par l’Ifop du 15 au 16 janvier auprès d’un échantillon de 1010 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Représentativité de l’échantillon assurée par la méthode des quotas.