L’autopsie de l’ours Micha, mort le 12 novembre 2019, met en évidence des lésions dont l’origine serait traumatique. Un argument supplémentaire – s’il en fallait – en faveur du retrait de tous les animaux détenus par le couple Poliakov. Grâce à la mobilisation des associations de protection animale, la préfecture du Loir-et-Cher a ordonné le placement des ours Glasha et Bony, dont l’état de santé est préoccupant. La Fondation 30 Millions d’Amis exige que ce placement soit définitif et réclame la confiscation des autres animaux des dresseurs.
Son corps meurtri avait gardé les traces de sévices répétés ! L’ours Micha, mort le 12 novembre 2019 à la suite d’une anesthésie dont il n’a pu se réveiller, aurait subi des maltraitances tout au long de sa misérable vie d’exploitation pour les spectacles. Les conclusions de l’autopsie réalisée sur l’animal – qu’un journaliste du Figaro, joint par 30millionsdamis.fr, a pu consulter – stipulent notamment que « L’hypothèse d’une origine traumatique est compatible avec les lésions observées », à savoir des tumeurs d’origine inflammatoire au niveau de la peau sur sa joue et sur son-arrière train.…
Le rapport d’autopsie pointe également l’impact de l’air vicié que respirait l’animal dans sa cage : « L'autopsie révèle que ses poumons ont été gravement endommagés par la présence de rouille partout dans son enclos. L'insuffisance respiratoire et l'état de ses poumons peuvent avoir été provoqués par le fait qu'il passait ses journées à lécher les barreaux rouillés de sa loge », rapporte lefigaro.fr le 25/11/2019. Un cachot dans lequel les ours Glasha et Bony se trouvent toujours… mais dont ils devraient bientôt sortir, grâce à la mobilisation de 19 ONG de protection animale – dont la Fondation 30 Millions d’Amis – qui ont demandé à la ministre de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne d’ordonner le retrait des animaux toujours détenus par le couple Poliakov. Un appel qui semble avoir été entendu : les autorités ayant annoncé le placement des deux ursidés.
Le placement de Bony et Glasha doit être définitif !
En effet, à la suite de cette mobilisation d’envergure, deux experts en faune sauvage captive ont été réquisitionnés par le préfet de Loir-et-Cher afin d’évaluer l’état de santé des deux ours. Ces vétérinaires ont diagnostiqué des « lésions dentaires [...] sévères et de nature à engendrer une douleur chronique » qui imposent d’urgence « une intervention de chirurgie dentaire ». La femelle, Glasha, présente également une tumeur oculaire cancéreuse. « Le préfet de Loir-et-Cher ordonne le placement des ours Bony et Glasha dans un établissement spécialisé où ils pourront recevoir les soins appropriés », a affirmé la préfecture par communiqué (25/11/2019). Mais sur France 3 Centre Val de Loire, Yves Rousset, préfet de Loir-et-Cher, indique « qu’il n’est pas question pour l’instant de retirer la propriété [des ours, NDLR] » aux Poliakov…
Pour la Fondation 30 Millions d’Amis, il n’est pas concevable que la préfecture puisse envisager une quelconque restitution de Glasha et Bony aux dresseurs, même sous conditions de suivi vétérinaire régulier et de capacité financière suffisante. La place de ces animaux sauvages n’est pas derrière les barreaux d’une cage étroite et insalubre, mais dans un sanctuaire, où leur bien-être et leur santé seront assurés de façon pérenne. Par là-même, il est incompréhensible pour la Fondation 30 Millions d’Amis que le singe magot, les oiseaux et les équidés également détenus par les Poliakov ne soient pas concernés par la décision de la préfecture, et restent donc dans leur enfer !
Interdire les spectacles avec animaux sauvages
Depuis le mois d’avril 2019, le ministère de la Transition écologique et solidaire a mis en place avec plusieurs associations de protection animale, dont la Fondation 30 Millions d’Amis, des groupes de travail sur la question des cirques, des zoos et des delphinariums. La Fondation 30 Millions d’Amis attend de la ministre Elisabeth Borne des annonces fortes, en particulier l’interdiction totale de l’exploitation d’animaux sauvages dans les cirques et autres spectacles itinérants. Deux Français sur trois (67 %) sont favorables à cette mesure (Sondage Fondation 30 Millions d’Amis /Ifop, 2019), déjà en vigueur dans 23 pays de l’Union européenne sur 28.
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