Fondation 30 Millions d'Amis

Fondation 30 Millions d'Amis
Faites un donFaire un don

La Ferme des Aubris

La Ferme des Aubris, un havre de paix pour les équidés maltraités ou abandonnés

Le refuge de la Tuilerie

Refuge "la Tuilerie" un havre de paix pour les animaux sortis de l'enfer

 €

Votre don ne vous coûte que
XXX après réduction fiscale

Enquête

« Chasse en enclos » : une enquête de l’Aspas dénonce des parcs d’attraction pour chasseurs

Près de 100 000 animaux sont élevés pour être massacrés par des chasseurs. / ©ASPAS

Une enquête filmée de l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) dénonce l’existence de véritables parcs d’attraction pour chasseurs. Entre 50 000 et 100 000 animaux d’élevage y sont ainsi cruellement détenus dans un contexte où le gouvernement continue de parler de « régulation » des espèces chassées.

Poursuivis, acculés, mis à l’eau, éventrés… sans aucune possibilité de s’échapper. C’est le triste sort réservé aux sangliers et à d’autres animaux sauvages dans plus de 1 300 parcs et enclos qui pullulent en France selon l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS), partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis. Une enquête vidéo qu’elle rend publique ce 14 septembre 2019 révèle les horreurs subies par ces animaux d’élevage dans l’un de ces « parcs d’attraction » pour chasseurs en Nouvelle-Aquitaine.

L'ASPAS dénonce une véritable « chasse en boîte ». ©ASPAS

« Un carnage derrière le grillage ! »

 

De la cruauté pure pour amuser des chasseurs en recherche de sensations.

Madline Rubin - ASPAS

« En France, entre 50 000 et 100 000 animaux sont détenus pour être chassés, explique Madline Rubin, directrice de l’Aspas. Les enclos et les parcs privés permettent à de nombreux chasseurs de se « divertir » sur des animaux qui ne peuvent pas s’enfuir, qui s’épuisent, qui s’affolent et qui finissent souvent cruellement tués. C’est un véritable ball-trap, un carnage derrière le grillage… ». Il faut cependant bien distinguer les « enclos », où la chasse est autorisée toute l’année, des « parcs », où le calendrier respecte les périodes de chasse extérieure. Si certains parcs se fournissent dans les 1500 élevages connus dans le pays, d’autres se chargeraient à la fois d’élever les animaux et d’organiser ces « chasses en captivité ».

Chaque cadavre a un prix…

L’enquête de l’Aspas met à jour un véritable « business » entre chasseurs. Ces enclos accueillent généralement entre 8 et 10 personnes qui doivent payer des prix à la journée (environ 150 €) et aux nombres d’animaux tués. Chaque victime a un prix qui varie selon la structure. Un chevreuil coûte entre 400 et 1100 euros, le faon peut être tué pour plus de 500 euros et le cerf mâle à trois pointes « vaut » plus de 1000 euros.

Quant à un sanglier qui pèse au-delà de 50 kg, s’il est tué « en approche » (de manière individuelle), le prix à payer sera approximativement de 500 euros auxquels il faudra ajouter une dizaine d’euros le kilo supplémentaire. Pour les chasses en battue, certaines structures proposent même des formules. Un élevage du Cher a inventé la formule 8 sangliers et/ou daims femelles pour la somme de 4900 euros. Un vrai commerce de la cruauté !

L’Aspas demande au gouvernement l’interdiction de la chasse en captivité : « C’est une chasse qui ne se justifie pas en termes de régulation de la biodiversité, justifie Madline Rubin. C’est juste de la cruauté pure pour amuser des poignées de personnes en recherche de sensation. C’est aberrant et il faut que cela cesse. »

Une pétition a été mise en ligne par l'association.