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Législation

Chasse à courre : un décret interdit de poursuivre les animaux en zone habitée

Les équipages de chasse à courre devront éviter que les animaux traqués ne s'approchent des zones habitées ou commerciales. © Pixabay

L’abattage d’un cerf par des chasseurs à courre dans un jardin privé de l'Oise – en octobre 2017 – avait fait scandale. Un arrêté paru le 1er mars 2019 interdit désormais aux veneurs de poursuivre les animaux jusque dans une zone habitée ou commerciale. La Fondation 30 Millions d’Amis prend note de cette nouvelle disposition, mais demande toujours l’abolition pure et simple de la chasse à courre.

Au milieu d’une descente de garage, au pied d’un pavillon de La Croix-Saint-Ouen (60), un cerf paniqué cherchant refuge après une longue traque se faisait tuer à coup de fusil par un veneur, qui n’avait pas hésité à escalader le portail… Cette scène d’une violence inouïe avait suscité l’émoi des internautes, et rappelait également un triste précédent documenté en vidéo par l’émission 30 Millions d’Amis : en 2008, dans le Tarn, un cerf avait été abattu dans le salon d’une famille.

Les veneurs achevaient leur proie dans des jardins privés

Si la loi interdisait alors de chasser sur un terrain privé sans l’accord du propriétaire (art. L422-1 du Code de l'environnement), elle autorisait néanmoins à y « achever un animal mortellement blessé ou aux abois », puisque cela ne « constitue pas un acte de chasse » au regard de la législation (art. L420-3). Il s’agissait du fameux « droit de suite ». Des chasseurs à courre pouvaient donc, jusqu’ici, pénétrer dans les jardins des particuliers pour y abattre des animaux épuisés… en toute impunité !

L’arrêté ministériel paru le 1er mars 2019 met fin à cette aberration, puisqu’il dispose qu’ « en grande vénerie, lorsque l'animal est aux abois ou au ferme (sur ses fins, pris, forcé ou hallali courant) et qu'il se trouve à proximité d'habitations, de jardins privés y attenant, de zones commerciales ou artisanales et de bureaux et d'établissements accueillant du public, il est gracié ».

Les Français pour l’interdiction pure et simple de la chasse à courre

Les veneurs sont dans l’obligation d’éviter que la proie ne s’approche des zones habitées. S’ils n’y parviennent pas, ils doivent contacter les autorités (gendarmerie, police nationale, maire de la commune ou service en charge de la police de la chasse), qui décident de l’intervention d’un vétérinaire. Ce dernier peut alors anesthésier l’animal afin de le déplacer… mais aussi l’euthanasier.

Pour la Fondation 30 Millions d’Amis, une interdiction pure et simple de la chasse à courre doit s'imposer. La souffrance de ces êtres sensibles – traqués pendant plusieurs heures et brutalement achevés – est massivement rejetée par 75 % des Français (sondage Ifop / Fondation 30 Millions d’Amis, février 2019). La pétition de la Fondation 30 Millions d’Amis pour abolir la chasse à courre a déjà recueilli plus de 174 000 signatures.