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Peut-on s'habiller de laine sans faire souffrir d'animaux ?

Exploités pour leur laine, les moutons souffrent atrocement. © Olexandr_Fotolia.com

A l'approche de l'hiver, le froid nous pousse à renouveler notre garde-robe. Or, comment être certain qu’aucun animal n’a souffert pour fabriquer pulls et manteaux de laine ?

Quoi de plus naturel que la laine ? Elle protège les animaux du froid durant l’hiver. Mais au printemps, elle devient très encombrante. Les moutons d’élevage doivent donc être tondus une fois par an. Ils sont ensuite plus légers, plus propres et débarrassés de leurs parasites externes (tiques, myiase, gales, mélophages…). En 2015, après plusieurs années d’errance, Chris le mouton avait été libéré de 40,4 kilos de laine accumulée qui le faisaient atrocement souffrir.

La productivité, mère de souffrance animale

Hélas, tous n’ont pas la chance de connaître une tonte artisanale faite dans le respect de l’animal. La laine de la quasi-totalité des vêtements est produite à une échelle industrielle. En 2014, des vidéos tournées en caméra cachée en Australie, deuxième producteur de laine au monde derrière la Chine, montraient des moutons tondus à la chaîne, sans ménagement. Les éleveurs rémunérés au volume et non à l’heure, manipulent les animaux avec brutalité, les frappent au sol, les tondent si violemment qu’ils provoquent de larges entailles qu’ils recousent sans antalgique ni même de désinfectant. Une autre pratique courante est le « museling » qui consiste, sans aucune anesthésie, à couper la queue et l’arrière train des agneaux à la cisaille pour lutter contre le développement de larves de mouches et éviter que leurs déjections… ne salissent la laine (!).

Le « Made in France » ne garantit pas le bien-être animal

Le lapin angora possède lui aussi une fourrure très convoitée : il est épilé à vif tous les 100 jours. C’est pour garder le « soyeux » et les qualités esthétiques de son poil que le lapin est épilé plutôt que tondu. Ainsi sa peau très fragile est souvent arrachée lors de cette épilation. Le lapin est ensuite exposé au froid ce qui lui est souvent fatal. Une vidéo de septembre 2016 montre les terribles conditions d’élevage et de tonte dans des élevages français.


D’autres animaux victimes de leurs poils

De nombreux autres animaux paient un lourd tribut à la production de laine souvent issue de pays où la protection animale est inexistante. Comme la chèvre du cachemire exploitée en Mongolie mais aussi au Népal où ses poils servent à la conception de la laine du même nom. Ou la chèvre de l’Himalaya, dont la toison permet de tisser la laine pashmînâ, aussi appelée « l’or en fibres ». Ou bien encore en Amérique du Sud où l’alpaga, un camélidé cousin du lama, dispose d’une laine plus chaude et plus résistante que celle du mouton. Une liste qui pourrait être encore plus longue en tenant compte des animaux utilisés pour produire le cuir et la fourrure.

Vers une mode éthique ?

Autant d’animaux exploités pour nous vêtir alors qu’il existe de nombreuses matières à privilégier qui ne causent de tort ni aux animaux ni à l’environnement. Parmi celles-ci, il y a les fibres naturelles et végétales comme le coton biologique, le chanvre, le lin, le bambou ou encore l’ortie. Avec un peu de volonté, il est donc très facile de leur sauver la peau !